Bell nous prend pour des cloches

Texte de Christian Gagnon paru dans le courrier du lecteur du quotidien Le Métro le 8 mars 2010.

Le 3 mars dernier, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal s’indignait que Bell Canada ait donné à son nouveau service d’accès internet haute vitesse au Québec l’appellation anglophone « Bell Fibe ».

Un porte-parole de l’entreprise s’est défendu en disant que Fibe est un mot qui a été créé de toutes pièces par Bell et il n’a pas de consonance anglophone particulière. Les choses se sont toutefois gâtées lorsqu’il ajouta que le mot Fibe faisait référence à l’expression anglaise fiber optic dont Bell n’aurait qu’enlevé la lettre « r » pour ainsi baptiser son nouveau service. Fort bien. Si les gourous du marketing de Bell Canada veulent nous prendre pour des cloches, alors prenons-les au mot, dictionnaire Robert & Collins en main.

Si le mot « Fibe » est tout aussi français qu’anglais, alors les francophones du Québec prononceront « Bell Fib », ce que leurs concitoyens anglophones traduiront par « le mensonge de Bell », et il n’y aura plus rien à ajouter.

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