CAP SUR L’INDÉPENDANCE À L’OLYMPIA «En 1995, j’aurais voté oui, mais j’étais trop petit»

Article de Marie-France Pellerin paru dans le Journal de Montréal et canoe.ca
Loco Locass, Marie-Élaine Thibert, Paul Piché et Bernard Adamus ont témoigné de leur appui au réseau Cap sur l’indépendance, tout en soulignant la Journée nationale des patriotes, samedi soir à l’Olympia.
Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal: «L’indépendance, c’est le pouvoir d’agir par nous-mêmes. C’est ce qui nous permettra d’assurer nous-mêmes nos relations internationales et donc d’être plus ouverts sur le monde. C’est essentiel pour survivre en tant que peuple et contrer le déclin du français.» Photographie Mathieu Breton:
Spectacle

La cuisante défaite de Bloc québécois aux dernières élections aura ravivé une ferveur nationaliste. Du climat d’apathie de la dernière décennie naît à présent une volonté de ramener la souveraineté du Québec à l’avant-plan, mission qu’endosse le réseau Cap sur l’indépendance.

«Il nous manquait 40 000 votes au référendum de 1995. Il n’y a pas eu de débat autour de l’indépendance depuis. Nous allons faire une campagne citoyenne permanente non partisane afin d’aller chercher ces votes manquants», a mentionné Gilbert Paquette, coordonnateur et porte-parole de Cap sur l’indépendance, lors des répétitions en prévision de ce spectacle.

Ces interventions enflammées ont été ponctuées de prestations d’artistes tels que Bernard Adamus, en lice prix Félix-Leclerc, qui a chanté la liberté d’un peuple par le biais notamment de son désormais célèbre hymne Brun (La couleur de l’amour) et de la pièce Rue Ontario.

Peu vue dans des spectacles aussi engagés, Marie-Élaine Thibert, porte-parole de la Journée nationale des patriotes, a pour sa part poussé la note à la mémoire de quelques-uns de ses ancêtres patriotes. La chanteuse a interprété de grands auteurs de la francophonie, comme Jacques Brel (Quand on a que l’amour) et Félix Leclerc (Le tour de l’île), prestations qui lui ont valu une ovation.

Souverainiste reconnu, Paul Piché a solidement dégourdi la foule avec ses classiques Y’a pas grand-chose dans le ciel à soir et Un château de sable. La foule en a même redemandé, et le chanteur s’est exécuté, visiblement touché.

Ce spectacle à saveur patriotique a connu son apothéose avec Loco Locass, qui a littéralement mis le feu aux poudres et fait fuir quelques sexagénaires! La formation a rappé ses convictions à travers, entre autres, Résistance, reçue avec un engouement électrique.

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