Centre jeunesse de Laval, inquiète, la SSJB réclame une enquête publique

COMMUNIQUÉ – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Situation au Centre jeunesse de Laval
Inquiète, la SSJB réclame une enquête publique

Montréal, 17 février 2016 – La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) tient à exprimer son désarroi et son inquiétude face à la multiplication des cas de fugues au Centre jeunesse de Laval et à l’instrumentalisation par des réseaux de prostitution d’adolescentes en difficulté. Cette semaine encore, et malgré les mesures déployées par la ministre Lucie Charlebois, une autre jeune fille s’est enfuie, ce qui porte à six le nombre de fugues recensées depuis les dernières semaines. Heureusement, la plupart de ces disparues ont depuis été retrouvées, mais la situation n’en est pas moins alarmante, et la réaction du gouvernement paraît nettement insuffisante.

La Ministre déléguée à la protection de la Jeunesse et le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, doivent se rendre à l’évidence: le cas du Centre jeunesse de Laval est particulier et nécessite une solution particulière. Il faut impérativement que le Centre jeunesse fasse l’objet d’une enquête publique afin de faire toute la lumière sur les allégations voulant que l’établissement ait été la proie de proxénètes. Cette enquête permettra de prévenir l’éclosion de situations semblables ailleurs.

À l’instar de l’Opposition officielle, la SSJB considère que le gouvernement doit prendre des mesures responsables et beaucoup plus fermes dans ce dossier, considérant que les Québécois-ses et la population lavalloise en particulier ne se sentent clairement pas rassurés par ce qu’ils entendent.

Pendant qu’on injecte 26 millions de dollars en subventions pour le zoo de Saint-Félicien, la maigre somme de 3 millions annoncée pour la prévention de l’exploitation sexuelle des adolescentes parait ridicule, sachant par ailleurs que le gouvernement libéral a effectué dernièrement des compressions administratives de 20 millions dans les centres jeunesse.

Voilà une preuve additionnelle démontrant que l’austérité libérale nuit à notre cohésion sociale, particulièrement pour les femmes et les moins nantis qui en subissent les contrecoups.

La Société Saint-Jean-Baptiste, sensible aux enjeux de solidarité sociale, a notamment joué un rôle historique dans l’essor du mouvement des femmes avec la création en 1911 de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, le premier mouvement féministe francophone au Québec.