Communiqué de presse contre le programme d’anglais intensif en 6e année

Bien que le MQF juge important l’apprentissage d’une langue seconde, selon son président, Mario Beaulieu, « le gouvernement libéral dépasse les bornes en imposant ce programme après avoir introduit l’enseignement de l’anglais en première année, et imposé par bâillon de la loi permettant aux riches d’acheter le droit d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise. Les libéraux exploitent les craintes de certains parents francophones, dans un contexte où les modifications à la loi 101 ont favorisé l’anglicisation des milieux de travail, incitant les entreprises à exiger de plus en plus la connaissance de l’anglais de façon injustifiée, même pour des emplois en régions entièrement francophones. »

Le porte-parole du MQF du Bas-Saint-Laurent, Jean-François Vallée, ajoute que : « Le MÉLS se lance dans une réforme majeure du système d’éducation de manière improvisée et irresponsable ». Alors que la documentation diffusée par le MÉLS place les parents devant un fait accompli, bien des questions demeurent sans réponses, et les conséquences liées à l’implantation de ce programme n’ont pas été suffisamment évaluées, et notamment, son impact sur les élèves en difficulté et sur l’enseignement des autres matières. M. Vallée observe que cette mesure risque d’être contre-productive dans les régions à forte proportion d’anglophone (Montréal, Outaouais, etc.) où les francophones sont déjà fortement bilingues et où le taux de francisation des allophones est insuffisant. »

Mario Beaulieu rappelle que « les données de Statistique Canada en 2006 montrent que 86 % des jeunes francophones au Québec ont évalué leur aptitude en anglais comme étant de passable à excellente. Le Québec étant déjà l’une des sociétés les plus bilingues au monde. Selon le MQF, l’approche du « tout à l’anglais » adoptée par le MÉLS n’est donc pas en phase avec les besoins réels des Québécois. Aujourd’hui, c’est d’une politique de renforcement de l’apprentissage du français et des langues tierces comme l’espagnol et le mandarin que le Québec a besoin. Il n’y a pratiquement aucune trace actuellement de la langue tierce dans le parcours académique québécois.

-30-

Renseignements : Paolo Philpot, 514 839-4140, 514 843-8851 poste 225