Maxime Laporte à Berlin dans le cadre d’un colloque international

COMMUNIQUÉ DE PRESSE | SSJBM ET CAP SUR L’INDÉPENDANCE | 16/09/14

max berlin
Maxime Laporte dans un colloque international à Berlin sur les conséquences d’un référendum : « Il est absolument inacceptable que le gouvernement Couillard ait réduit à une simple « antenne » le Bureau du Québec à Berlin, situé dans un emplacement stratégique, tout juste à côté de la porte de Brandebourg.»

BERLIN – Après un passage remarqué à Barcelone à l’occasion de la grande manifestation indépendantiste en V, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal et du réseau Cap sur l’indépendance (RCI), Maxime Laporte, qui prend part à la Mission : « Lever le vent », s’est rendu à Berlin afin de livrer une allocution dans le cadre d’un colloque international où il a été invité pour traiter de l’expérience québécoise liée aux « conséquences et implications sociopolitiques de la tenue d’un référendum d’indépendance ».

Cet événement important organisé par le Modern Security Consulting Group où étaient présents des universitaires de renommée mondiale, spécialistes des questions nationales catalanes, écossaises et kurdes, intervenait quelques jours avant le vote référendaire de ce jeudi sur l’indépendance de l’Écosse. D’ailleurs, Me Laporte se rendra bientôt à Édimbourg pour assister au dépouillement du scrutin en compagnie d’un observateur international ainsi qu’au dévoilement des résultats avec les militants du Scottish National Party.

Sous la forme d’un « luncheon », le colloque a dû se tenir en langue anglaise vu la diversité des intervenants, mais monsieur Laporte n’a pas manqué de soulever, en français, l’enjeu de l’affaiblissement de la langue de Molière dans les relations et communications internationales: « Le français est encore en 2014 une langue internationale, une langue d’État et une langue de diplomatie, qui bénéficie d’un statut enviable et stratégique dans le monde. Cette langue constitue l’une des deux langues officielles reconnues et utilisées par l’Organisation des Nations unies et de l’Union européenne. La promotion et l’utilisation du français est en mesure d’assurer un équilibre dans les relations internationales et permet d’éviter que l’anglais consolide son hégémonie et son pouvoir d’attraction, cela dans l’intérêt de tous les peuples et États qui ne sont pas anglophones ou anglotropes. D’ici 2050, le nombre de francophones dans le monde explosera, avec plus de 750 millions de locuteurs. »

Dans une partie de son allocution sur les implications géopolitiques de la tenue d’un référendum de sécession, l’avocat et constitutionnaliste de formation a envoyé une flèche à Ottawa sur sa position au sujet du territoire québécois : « Dans le contexte du référendum de 1995, Ottawa, contrairement à Londres vis-à-vis d’Édimbourg, avait l’intention d’inclure dans les négociations, la question du territoire québécois, même si notre territoire est protégé tant en droit interne par la constitution qu’en droit international par la norme de l’uti possidetis, visant le maintien des frontières administratives actuelles et leur transformation en frontières internationales pour éviter les conflits géopolitiques du type « Irlande du Nord »… Cette position irresponsable du Canada était de nature à alimenter le partitionnisme anglo-montréalais et le radicalisme de certains opposants à l’indépendance du Québec, de sorte que cela aurait pu mener à une situation explosive. »

Rétrogradations du Bureau du Québec à Berlin et du Ministère des relations internationales

À l’occasion de sa visite à Berlin, le président de la SSJB a tenu à dénoncer le projet du gouvernement Couillard de faire du Ministère québécois des relations internationales un simple secrétariat, ainsi que la rétrogradation du Bureau du Québec à Berlin, à une simple antenne : « Le Québec est un « Peuple et un État ». Cela est même inscrit à la loi 99 adoptée en 2000 par notre Assemblée nationale. Pour demeurer Peuple et État, il est absolument essentiel de bénéficier d’une reconnaissance et donc d’une visibilité internationales digne de ce nom, dans les cercles diplomatiques. Affaiblir le Québec à l’international équivaut à se tirer dans le pied. C’est là une autre démonstration que les fédéralistes travaillent surtout à nous provincialiser dans le Canada, à ce que nous soyons véritablement « repliés sur nous-mêmes », alors que nous, indépendantistes, souhaitons que le Québec prenne part comme il se doit au concert des nations, plutôt qu’au Conseil de la fédération… »

La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal célèbre cette année ses 180 ans au service des intérêts de la nation. Le réseau Cap sur l’indépendance, fondé en 2009, rallie plus d’une trentaine de groupes citoyens. Les deux organisations, qui lanceront cet automne une vaste campagne citoyenne permanente pour l’indépendance, entendent faire rayonner à l’international la cause de l’autodétermination du Québec, d’où leur présence en Europe ces jours-ci, dans le cadre de la Mission Nouveaux pays : « Lever le vent ».