Enseignement de l’histoire – L’instrumentalisation n’est pas là où on la croit

Article de Raymond Bédard et Félix Bouvier paru dans le journal Le Devoir du 4 décembre 2013

HISTOIRE

« Donner sa juste place à la question nationale dans un cours d’histoire nationale n’est pas une déviance menant à l’instrumentalisation, comme le dit Lise Proulx, ce n’est qu’un pas nécessaire vers une saine objectivité. Et cet objectif, à rechercher en enseignement de l’histoire, ne peut être atteint qu’en donnant une place appropriée à l’histoire politique, ce que le programme actuel ne fait pas assez.[…]

Samedi, nous avons été surpris de lire l’article « Un cours d’histoire trop “orienté” au goût des profs », en manchette s’il vous plaît du journal Le Devoir. Madame Lise Proulx, présidente de l’Association des enseignants en univers social (AQEUS), y est présentée comme la seule représentante des enseignants d’histoire. C’est une erreur, d’une part. La Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ) représente des centaines d’enseignants d’histoire. D’autre part, les positions étayées par madame Proulx sont discutables à plusieurs égards.[…]

Avant la sortie de son texte dans Le Devoir du samedi 30 novembre dernier, la journaliste Lisa-Marie Gervais aurait dû contacter aussi la SPHQ afin d’obtenir un tableau plus juste de la situation. Nous représentons beaucoup d’enseignants et aborder l’article ou sa manchette en laissant entendre que Lise Proulx s’exprime au nom de l’ensemble des enseignants d’histoire est une sérieuse entorse à la réalité.

Le comité formé pour le renforcement de l’enseignement de l’histoire nationale au primaire et au secondaire, coprésidé par Jacques Beauchemin et Nadia Fahmy-Eid, consulte le milieu de l’éducation pour corriger et améliorer la situation. La SPHQ (membre de la Coalition pour l’histoire) [ une initiative de la SSJBM MNDLR ] est favorable à cette remise en question du programme. Enfin, force est de constater que, grâce à sa vigilance et à son esprit critique, la SPHQ a contribué à faire avancer le dossier pour un meilleur enseignement de l’histoire du Québec et du Canada.»

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