Espagne : Les indépendantistes catalans veulent un référendum

| AGENCE FRANCE-PRESSE | LE DEVOIR | 01/10/2014 |

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[photo : inconnu] «Ni la pluie, ni la neige, ni aucun tribunal ne nous arrêtera, le 9 novembre nous voterons et nous gagnerons», a promis devant les manifestants rassemblés sur la place Sant-Jaume à Barcelone Carme Forcadell, la présidente de l’Assemblée nationale catalane (ANC), un puissant lobby indépendantiste.

─ Des milliers de Catalans ont manifesté mardi soir pour réclamer le droit de voter le 9 novembre pour l’indépendance de leur région, défiant la décision de la justice espagnole qui a suspendu cette consultation. Mais au lendemain de cette décision, le gouvernement catalan s’est lancé dans une bataille juridique pour mener à bien son projet de référendum, se disant déterminé à respecter ses engagements malgré les obstacles qui l’ont contraint à suspendre la campagne institutionnelle.

 Sous une pluie battante, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans la soirée devant les mairies de Barcelone et d’autres villes catalanes, demandant eux aussi le droit de pouvoir voter. « Ni la pluie, ni la neige, ni aucun tribunal ne nous arrêtera, le 9 novembre nous voterons et nous gagnerons », a promis devant les manifestants rassemblés sur la place Sant-Jaume à Barcelone Carme Forcadell, la présidente de l’Assemblée nationale catalane (ANC), un puissant lobby indépendantiste. Quelques heures plus tôt, le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, réaffirmait la « détermination » de la Catalogne à poursuivre son chemin vers l’organisation d’une consultation.

Dès lundi, le gouvernement conservateur espagnol, qui s’appuie sur la Constitution pour rejeter le projet de référendum, a présenté un recours au Conseil constitutionnel qui a accepté dans la foulée d’examiner la question et suspendu le processus référendaire.

Le tribunal dispose théoriquement de cinq mois pour dire s’il prolonge la suspension ou non, mais il pourrait décider d’aller vite, tant le sujet est explosif. Il « doit agir vite pour qu’au cas où il valide la loi, la consultation puisse avoir lieu le 9 novembre, estime Antonio Torres del Moral, professeur de droit constitutionnel, parce que s’il finit par décider que la loi catalane et la consultation ne sont pas inconstitutionnelles après le 9 novembre, il aggraverait la situation. » D’autant que les indépendantistes crient eux au scandale et poussent le gouvernement catalan à passer outre les décisions d’un Tribunal constitutionnel qu’ils jugent discrédité depuis qu’il a annulé en partie, en 2010, le nouveau statut de la Catalogne la reconnaissant comme nation.

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