Fête nationale à Montréal: une journée sous le signe du nationalisme québécois

Article de La Presse Canadienne publié dans 98.5fm.ca le 24 juin 2012

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«Réunis en tête de cortège devant une marée humaine et une série de pancartes — dont certaines sur lesquelles on pouvait lire «Charest dégage» —, plusieurs politiciens des scènes fédérale, provinciale et municipale ont marché dans les rues de Montréal, dimanche, pour célébrer la Fête nationale. […] Aucun député du Parti libéral du Québec n’a été aperçu dans la foule du traditionnel défilé des Géants, qui s’est mis en branle sous un soleil de plomb le long de la rue Sherbrooke. «C’est assez habituel (comme situation), mais les libéraux sont bienvenus aussi. C’est leur décision, mais ils sont invités.Je trouve ça dommage, parce que nous, on s’organise le plus possible pour que ce soit vraiment la fête de tous les Québécois, de tout le monde, peu importe leur opinion politique», a exposé le président du Comité de la Fête nationale, Mario Beaulieu. […]

Deux nouveaux «géants» de l’histoire du Québec ont fait leur apparition en cette 178e année de célébrations de la Fête nationale: le syndicaliste Michel Chartrand et la comédienne Denise Pelletier. Le président du Comité de la Fête nationale a dressé un bilan très positif du défilé. Selon lui, plus de 150 000 personnes y ont pris part, et ce, sans qu’un seul incident fâcheux ne soit rapporté. «On ne pouvait espérer mieux», a commenté Mario Beaulieu.»

«Marcher avec le vrai monde pour construire le pays auquel on rêve, moi j’aime ça être dans la rue dans ce temps-là, nonobstant ce que peut en dire (Jean) Charest», a lancé la leader péquiste. Il s’agissait vraisemblablement d’une boutade à l’intention du premier ministre, qui a accusé à maintes reprises son adversaire politique de se soumettre à la volonté «de la rue».

Vêtue d’un ensemble blanc, Mme Marois était toujours dépouillée du carré rouge qu’elle a porté tout au long de la session parlementaire s’étant terminée, il y a quelques jours.

Interrogé sur le port dudit carré rouge, l’un de ses prédécesseurs à la barre du PQ, Bernard Landry, a confié qu’il n’aurait probablement pas arboré ce symbole du mouvement étudiant à l’époque où il était en politique active.

«Comme je me connais, je ne pense pas. J’aurais imité Mme Marois depuis quelques jours: je ne l’aurais pas porté (…) Quand on est appelé à gouverner, il faut faire attention aux positions qu’on prend. Le premier ministre du Québec, il représente tout le monde», a plaidé M. Landry qui, à l’époque de la dernière grève étudiante, en 2005, alors qu’il était chef de l’opposition, portait le bout de tissu écarlate, comme en témoignent des photos d’archives de quelques médias québécois.