Indépendance : D’une génération à l’autre

JEAN-FRANÇOIS NADEAU | LE DEVOIR | 12/04/2014 | (CBR)

[Photo : inconnu] René Lévesque et Pierre Bourgault, deux géants du mouvement indépendantiste.

─ «Vous êtes d’une génération qui ne bâtit plus rien que sur ses désillusions. […] Les séparatistes, pas plus que les autres citoyens, ne se préparent, comme vous dites, d’amères désillusions : vous leur avez mâché les vôtres, et maintenant vous essayez de les en nourrir.» Pierre Bourgault, répondant à André Laurendeau

Au lendemain de la déconfiture du gouvernement de Pauline Marois, le pessimisme de certains souverainistes quant à l’avenir du mouvement a eu l’heur de déplaire à une nouvelle génération qui n’y voit qu’un fond de bile noire chauffée à blanc. Pour Gabriel Nadeau-Dubois comme pour d’autres, l’idée d’indépendance n’est pas morte. C’est une génération qui l’est.

«Je ne pense pas du tout que le projet de faire l’indépendance du Québec soit mort, estime Myriam D’Arcy. Sauf qu’on ne parle pas d’indépendance ! On a arrêté d’en parler depuis 1995. Cela a donné lieu à de l’improvisation de la part du PQ lors de la dernière campagne électorale.»

Blogueuse, militante indépendantiste, Myriam D’Arcy, 32 ans, s’est fait connaître notamment pour son engagement en faveur de l’enseignement de l’histoire nationale. « Ceux qui sont nés dans les années 1990 n’ont pratiquement jamais entendu parler d’indépendance. Il faut faire de la pédagogie. Peut-être qu’il y en a qui sont fatigués de se battre. Mais ce n’est pas terminé. Loin de là.»

Ceux qui s’imaginent que l’indépendance est morte parce que leur façon de l’envisager s’est vue enterrer lors d’un scrutin sont les véritables perdants de cette élection, estiment tout comme elle plusieurs jeunes indépendantistes.

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