Inspirons la victoire !

 

Dernières élections
7 avril 2014 

PLQ : 41,52%,
Québec libre : ~ 40%

 

Les Québécois ne craignent pas l’indépendance mais son échec.

Montréal, mai 2014 – On n’arrête pas aussi facilement, du fait de quelque conjoncture électorale, la marche d’un peuple vers sa liberté. Parlez-en aux Irlandais, eux qui ont pris des siècles pour se donner un État, une république, en se défaisant de la couronne anglaise. Pensons aux Grecs qui ont dû eux aussi attendre extrêmement longtemps avant de mettre fin à la domination turque.

Au Québec, combien de fois a-t-on proclamé la mort du projet indépendantiste ? Ce fut notamment le cas dans les années 80 où, après la défaite du OUI au premier référendum du gouvernement de René Lévesque sur la souveraineté-association, la proportion d’appuis à l’indépendance nationale avait considérablement chuté, jusqu’à en convaincre certains de faire l’erreur d’opter pour le Beau risque. Or, on sait pourtant ce qui advint par la suite…

Le 7 avril, 41,52% des 71% d’électeurs québécois ayant voté lors du dernier scrutin ont porté au pouvoir un gouvernement majoritaire libéral. Plusieurs observateurs ont voulu expliquer ces résultats par une certaine anxiété ou le manque d’intérêt qu’éprouverait la population eu égard à la possibilité qu’un référendum soit tenu sur notre avenir national. Cette interprétation est plausible en un certain sens : il est vrai que les plébiscites de 1980 et de 1995 sur la question ainsi que leurs répercussions politiques ont causé leur lot de traumatismes. Mais n’est-ce pas justement la crainte d’un autre traumatisme, c’est-à-dire d’un nouvel échec référendaire, davantage que de l’indépendance en elle-même, qui éloigne les électeurs ? Il faut relire le dernier livre de monsieur Jacques Parizeau : le problème ce n’est pas que les Québécois ne veulent plus se retrouver aux Nations unies, le problème c’est qu’ils ne croient pas que cela se réalisera à moyen-court terme ! Ainsi, la priorité, c’est de leur redonner confiance et surtout, leur inspirer confiance.

Car, pour ce qui est de l’appui à l’indépendance, celle-ci demeure constante et se situe toujours aux environs de 40%. Chez les jeunes, quoiqu’on dise de leur engagement, c’est le même son de cloche. Il n’y a pas si longtemps, en décembre dernier, un sondage démontrait même que 44% des Québécois étaient d’accord pour faire du Québec un pays, ce qui est déjà nettement plus qu’à la veille du déclenchement de la campagne référendaire de 1995, alors que le OUI se situait aux environs de 36%.

Chose certaine, si l’indépendance devenait majoritaire ou quasi-majoritaire en obtenant ne serait-ce que 10 ou 15% d’appuis supplémentaires, ce qui est loin d’être hors de portée, gageons que tout serait différent. C’est pourquoi j’invite les Québécois et au premier chef les politiciens souverainistes à ne plus hésiter à appuyer et à travailler à la réalisation de ce projet par peur d’une éventuelle défaite. Partir avec cet a priori malsain voulant qu’on devrait censurer la souveraineté pour qu’elle se réalise, c’est déjà perdre, c’est agir en perdant. Qui voudrait élire des perdants ? Les Québécois veulent gagner ! J’invite donc nos élites à prôner sans complexe l’indépendance par une pédagogie renouvelée, cela dans une optique de victoire ! Puissions-nous insuffler un momentum ! En tout cas, pour ma part, je ne me gênerai pas de le faire dans le cadre du mandat qui m’est confié en tant que président général intérimaire de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Car après tout, la victoire est non seulement possible, elle est fort probable, à la lumière ne serait-ce que de la direction navrante que prend le Canada depuis plusieurs années. Dans une multitude de domaines, artistique, sportif, économique, entrepreneurial, etc., les Québécois accumulent les succès, ils gagnent. On l’a vu aux derniers Jeux olympiques ! Alors, à mon avis le temps est venu de rajouter à l’ordre du jour, aux côtés de nos victoires individuelles, notre avancement collectif : abordons la question de notre victoire en tant que peuple !

Pour ma part, je vois dans la récente élection du PLQ la dernière chance de ceux qu’on nomme encore « fédéralistes » mais qu’à l’instar du professeur Marc Chevrier on devrait plutôt désigner par le terme « canadianistes » vu leur consentement béat au statu quo canadien et l’absence dans leur programme de tout projet de réforme de la fédération. En 2017, ce sera le 150e de la Confédération et si monsieur Couillard néglige de faire le bilan de notre adhésion forcée à celle-ci, ainsi qu’à la constitution de 1982 ; s’il refuse d’envisager pour le salut de notre nation autre chose que le pénible statu quo canadien, alors son discours fondé sur la peur des traumatismes référendaires antérieurs ne suffira plus à dissuader les Québécois de passer à autre chose. Quoiqu’il en soit, nous les porteurs de pays, nous nous ferons entendre, nous ne lâcherons jamais et nous mettrons toute la pression nécessaire !

Les Québécois ne sont pas des peureux, ils sont des gagnants.

 

Signature Maxime Laporte r
Me Maxime Laporte

Président général
Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

 

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