La loi 103 entacherait notre réputation internationale.

Ce qui entacherait notre réputation internationale, c’est cette loi 103 qui avalise l’injustice sociale suscitée par l’invalidation de la Loi 104 par la Cour suprême, en créant deux classes de citoyens au Québec. Il est inconcevable que dans une société démocratique on permette aux parents plus fortunés d’acheter un droit constitutionnel.

Envoyez votre enfant à une école anglaise non subventionnée et vous pourrez ensuite l’inscrire lui, ses frères, ses sœurs et tous leurs descendants au réseau public anglophone, et ce, à même l’argent de nos impôts! C’est ça que nous disent les juges de la Cour suprême du Canada et le gouvernement Libéral du Québec. Dans le projet de loi 103, la passerelle vers le réseau public anglophone est maintenue, elle n’est qu’un peu plus étroite et coûteuse.

Depuis le début des travaux de la commission parlementaire sur le projet de Loi 103, la ministre responsable de la Charte de la langue française invoque la réputation internationale du Québec pour justifier la soumission devant la Cour suprême du Canada.

Alors que partout ailleurs sur la planète tous les peuples normaux prennent les moyens nécessaires pour protéger leur langue et leur culture, il n’y a qu’au Québec, à croire Christine St-Pierre, que cela ne pourrait pas se faire au risque de nuire à notre image auprès du reste du monde. En fait, si une chose nous parait honteuse, c’est cet aplaventrisme que le gouvernement libéral exhibe à la face du monde.