La SSJB dénonce la manifestation anti-francophone au Nouveau-Brunswick

COMMUNIQUÉ – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Aux égalitaristes linguistiques anglophones,
opposons la justice linguistique et le développement durable
du français et de la diversité culturelle mondiale!

 

Montréal, 9 mai 2015 – Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Me Maxime Laporte, a fermement condamné la tenue vendredi dernier à Fredericton d’une manifestation du groupe Equal Rights for New-Brunswick visant à dénoncer le bilinguisme officiel dans cette province canadienne.

«Il est incroyable que ces citoyens, qui appartiennent à l’écrasante majorité anglophone du Nouveau-Brunswick et du Canada, jouent à la victime en appelant à réduire les droits de la minorité acadienne, comme si la déportation de 1755 n’avait pas suffi…», a fait valoir monsieur Laporte.

«Ces militants de «l’égalité» devraient comprendre que l’égalité n’est pas toujours synonyme de «justice». Mettre les deux langues sur un pied d’égalité, au Nouveau-Brunswick, au Québec et au Canada, cela équivaut à mettre les deux pieds sur la même langue : le français, en y essuyant les vieilles bottes de Lord Durham. Dans les faits, il n’y a pas d’égalité possible, parce que l’anglais est une langue dominante au Canada.»

«Si l’égalité n’est pas possible, l’équité et la justice linguistiques, elles le sont. Et il est impératif qu’elles soient respectées. Ainsi, en contrepartie du poids écrasant de la culture anglophone, il faut des mesures, non seulement pour compenser la vulnérabilité démolinguistique des peuples et collectivités francophones qui ont évolué historiquement sur le sous-continent canadien, mais pour assurer leur épanouissement.»

 

«Vive, – pas « survive » -, la langue française!»
«Car, il ne s’agit pas seulement de survivre: les communautés francophones ont le droit de vivre et, je dirais, le devoir de vivre pour les générations futures. Plusieurs traités internationaux confirment ce droit fondamental. Jamais a-t-on entendu quelqu’un s’écrier «survive le Québec! Survive l’Acadie!». On dit «vive le Québec! Vive l’Acadie!».»

«Or, cette vitalité du français qui ne doit jamais mourir, elle se traduit nécessairement, au Nouveau-Brunswick, par une solide politique institutionnelle de bilinguisme officiel et, au Québec, par l’unilinguisme français officiel. Telles sont des politiques équitables, des politiques franco-responsables, des politiques qui participent au développement durable de la culture francophone en Amérique du Nord et à la diversité culturelle dans le monde. L’équité veut aussi que les droits de la communauté historique anglo-québécoise et des Premières nations soient respectés…»

 

64,6%: taux d’assimilation des francophones à Saint-Jean, N.-B.
«Rappelons que la pérennité de la langue française et de la culture francophone au Canada anglais a été fragilisée par l’ensemble des politiques d’assimilation déployées historiquement par les gouvernements d’Ottawa et des provinces anglaises. Aujourd’hui, on retrouve plus de sinophones (locuteurs chinois) dans le reste du Canada que de francophones. Par ailleurs, le journaliste Pierre Allard révélait le 4 février dernier que le taux d’assimilation à l’anglais des francophones de langue maternelle dans plusieurs villes du Canada anglais est effarant, selon le recensement fédéral de 2011. À St-Jean, Nouveau-Brunswick, il atteint 64,6%. Ainsi, près du deux tiers des francophones y parlent anglais à la maison», a conclu monsieur Laporte.

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