L’indépendance du Québec dans les mains de la population, selon des groupes souverainistes

Article de Marie-Ève Shaffer publié dans le journal Métro le 26 octobre 2012
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Comme en Catalogne, c’est la société civile qui donnera un nouveau souffle à la marche vers l’indépendance du Québec, croient la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et la Ligue d’action nationale, qui se sont réjouit lundi de l’élection de 87 députés indépendantistes catalans.

«Les Québécois auront à réaliser que l’indépendance est le meilleur moyen d’assurer leur développement et leur pleine maîtrise», a affirmé le directeur du magazine L’Action nationale, Robert Laplante.

Les élections de dimanche en Catalogne ont été déclenchées à la suite d’une vaste manifestation survenue en septembre à Barcelone. Les centaines de milliers de Catalans réclamaient alors l’indépendance de leur région, située dans le Nord-Est de l’Espagne. Devant le refus du gouvernement central d’accorder davantage d’autonomie à la Catalogne, le président Arthur Mas a déclenché des élections dont l’enjeu était la tenue d’un référendum sur l’indépendance de la région catalane. Résultat: le parti de M. Mas, le Convergencia i Unio (CiU), qui est désormais minoritaire, devra nouer des liens avec les autres partis indépendantistes pour gouverner.

«Au Québec, l’idée de l’indépendance fait son chemin, a ajouté M. Laplante. Elle arrivera le jour où les Québécois comprendront que le Canada n’est pas leur pays, qu’ils y sont tolérés et que leur langue est non seulement en danger, mais en terre hostile dans ce pays.»

Les partis politiques québécois devraient tirer leçon des partis catalans, d’après les deux organisations souverainistes. Le CiU, un parti nationaliste de droite, qui a évité le mot «indépendance» pendant la campagne électorale, a perdu 12 sièges au parlement alors que le formation politique indépendantiste de gauche, Esquerra republicana de Catalunya (ERC), qui a clairement présenté sa position, a doublé son nombre de députés.

«Les partis qui veulent manipuler l’opinion publique et qui ne sont pas cohérents sont des partis qui sont sanctionnés un jour ou l’autre par l’électorat», a indiqué le président de la Ligue d’action nationale, Denis Monière, en pensant à des partis politiques québécois.

L’exemple catalan démontre aussi que la cause souverainiste peut être portée par plusieurs partis politiques qui, s’ils se regroupent, ont de bonnes chances d’atteindre leurs objectifs, d’après la SSJB et la Ligue d’action nationale.

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