«L’unifolié doit sortir de notre Parlement national»

Montréal, 21 janvier 2016  Jour du Drapeau du Québec – Dans le cadre du 68e anniversaire de l’adoption officielle du Drapeau du Québec en remplacement de l’Union jack britannique en 1948, des dizaines de bénévoles de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal ont procédé ce jeudi à une distribution massive de drapeaux fleurdelisés et de feuillets relatant l’histoire de cet emblème national.

Le Président général de la SSJB, Me Maxime Laporte, a tenu un point de presse au métro Papineau afin de lancer un message de fierté à la population. Il a également fait une déclaration demandant au Premier ministre Philippe Couillard de voir à faire respecter la Loi sur le Drapeau et de «retirer sans attendre le drapeau canadien du Salon rouge de l’Assemblée nationale». Rappelons que le Jour du Drapeau a été promulgué par le gouvernement du Québec en 1998.

 

Pollution visuelle

«La présence de l’unifolié au Salon rouge ne respecte pas l’esprit de la Loi sur le Drapeau, qui édicte clairement que le fleurdelisé constitue notre emblème national. Ça ne va pas non plus dans le sens de notre Loi 99 sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du Peuple québécois et de l’État du Québec, adoptée en 2000 et que le Canada, de manière scandaleuse, cherche d’ailleurs à invalider en cour supérieure à l’heure actuelle, allant jusqu’à nier notre statut politique et notre droit inaliénable à l’autodétermination!»

«Ni un «Peuple» ni un «État» digne de ce nom n’admet pas la présence d’autres symboles nationaux en plein cœur de ses hauts-lieux démocratiques et institutionnels. Et moins encore lorsqu’il s’agit de l’emblème d’un État qui nuit systématiquement à ses intérêts! Un Peuple, un État, ça ne saurait se comporter en province d’empire. En 1948, c’est précisément pour ces raisons qu’on a rejeté l’Union Jack. Dans la même veine, le drapeau canadien doit cesser de polluer visuellement nos institutions démocratiques.»

«Et le fleurdelisé doit être respecté comme il se doit. La pollution visuelle, c’est aussi de constater les manquements systématiques au protocole du drapeau ; non-respect de la préséance du fleurdelisé prévu par le protocole ; drapeaux déchirés ou mal entretenus flottant devant des écoles, des bureaux gouvernementaux, des hôtels de ville…»

 

Autres activités

Parmi les autres activités prévues à Montréal, à noter qu’en soirée, la SSJB s’est assurée que le mât du Stade olympique soit éclairé aux couleurs du drapeau national. Par ailleurs, différents lieux publics comme le Parc Camille-Laurin ont été pavoisés avec des fleurdelisés dessinés dans la neige à l’aide de colorant alimentaire bleu.

Fondée en 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est le plus ancien organisme citoyen toujours actif pour la promotion des intérêts nationaux du Québec.