M. Couillard serait-il le messie d’un renouveau?

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« M. Couillard reconduit ce préjugé partisan que l’affirmation québécoise et le maintien de notre identité nationale s’opposeraient à l’inclusion et à la tolérance.

Dans le discours de samedi dernier qu’il adressait au Conseil général de son parti, Couillard a tenté de traduire la manière de concilier l’identité québécoise avec la citoyenneté canadienne. La première serait «notre coeur», la seconde «nos bras». Nous serions donc une sorte de monstre composé de deux parties contradictoires : d’une part un Québec qui serait «notre patrie» et de l’autre un Canada considéré comme «notre pays». Une composante affective, sentimentale, sans assise concrète définie, et une autre qui couvrirait toute la réalité, toutes les valeurs et la défense exclusive des « libertés individuelles ».

Tout ceci serait bien noble si l’on ne comprenait, à la lumière de l’histoire récente, que les «libertés individuelles», ce sont les dispositions légales de la Constitution de 1982 qui permettent de passer par-dessus les lois qui définissent l’identité du Québec et de vivre au Québec comme si on n’avait pas quitté son pays d’origine. […]

Malheureusement, ce beau discours nous ramène loin en arrière. Il fait l’impasse sur des événements très graves survenus depuis quarante ans, et demeurés sans aveux et sans réparations: la Loi sur les mesures de guerre, la Constitution de 1982 et sa magouille politico-légale, l’échec du Lac Meech, la Loi sur la «clarté», l’avortement de l’affaire de la «Bataille de Londres», etc. Oui, ce beau discours de M. Couillard avalise toutes ces pratiques et y consent par le fait de les ignorer et de feindre que, sans rectification, le fédéralisme puisse être encore, pour le Québec, une possibilité digne, libre et épanouissante. »

Article de la Hubert Larocque
publié dans Le Soleil le 5 juillet 2013

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