SAAQ : Des examens de permis de conduire en arabe, chinois et espagnol

Article de Caroline D’Astous publié dans le Huffington Post Québec le 23 octobre 2012

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Un accommodement anti-intégration: Professeure en francisation, Tania Longpré critique cette mesure. «J’ai des élèves russes qui vont passer l’examen du permis conduire dans leur langue. Une fois sur la route, s’ils ont un accident, ils vont communiquer dans quelles langues ?» questionne-t-elle. Même son de cloche de la part du président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Mario Beaulieu, qui dénonce ce type d’accommodement de la part d’une société d’État.«Ça devrait se faire exclusivement en français. Une société d’État doit avoir pour mission de proposer des mesures pour accompagner l’immigrant vers l’intégration», pense-t-il. Mario Beaulieu estime pour sa part que l’ensemble de ces actions explique, entre autres, le déclin du français à Montréal.

Selon les chiffres obtenus par la SAAQ, pour la période du 1er janvier au 30 septembre dernier, 3235 clients ont réalisé pas moins de 11 663 examens en langues étrangères. Or, dans la même période, 866 clients ont réalisé 3254 examens avec interprète.
Pour ce qui de l’examen pratique, l’immigrant doit obligatoirement détenir des notions de base en français ou en anglais, précise la SAAQ. «Elle doit avoir suffisamment de notion en français pour comprendre les demandes de la personne qui donne l’examen», dit Audrey Chaput, relationniste pour la SAAQ.
Dans les cas contraires, l’élève peut avoir recours au service d’un interprète à ses frais pour se faire expliquer les consignes avant et après le départ, mais il ne peut être admis dans le véhicule pendant l’examen sur la route.

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