Tania Longpré, prise 2

Après son livre sur les enjeux de l’immigration, Tania Longpré nous revient avec un deuxième opus, Péril scolaire : les dix maux de l’éducation au Québec, qui vient de paraître chez Stanké. Enseignante, madame Longpré sait de quoi elle parle. Il va sans dire que le monde de l’enseignement n’est pas celui que l’on retrouve dans les téléromans de Fabienne Larouche.

perilLes sujets abordés dans ce livre sont multiples : la formation des maîtres, la dévalorisation de l’enseignant, la réforme, la laïcité dans les écoles, etc. Dans un chapitre consacré à l’anglais intensif en sixième année du primaire, l’auteure s’interroge : Pourquoi les enfants devraient-ils être compétents dans une deuxième langue, alors qu’ils peinent à maîtriser la leur ? Les enfants, soyons honnêtes, n’ont pas tous une maîtrise parfaite de leur langue première à cet âge. Souvent, ils ont encore des difficultés en grammaire, en syntaxe et en orthographe, mais aussi en expression orale et en lecture. Ne devrait-on pas favoriser le « français intensif » avant l’entrée au secondaire ? Il y a ici un calcul logique à faire: si on ajoute des cours de langue, il faut couper ailleurs. (…) Tous les enfants québécois ont-ils un besoin vital d’une langue seconde, au détriment d’une bonne maîtrise de l’histoire ou des mathématiques ?

À lire.