TransCanada: la Société Saint-Jean-Baptiste critique les documents unilingues

MICHEL CORBIER | LE SOLEIL | 08/12/2014

[@inconnu] Un oléoduc
[@inconnu] Un oléoduc

La Société Saint-Jean-Baptiste ajoute sa voix au choeur de ceux qui protestent contre la décision de l’Office national de l’énergie de n’afficher sur son site Internet que la version anglaise des documents décrivant le projet d’oléoduc Énergie Est.

Joint lundi, le président de la SSJB, Maxime Laporte, a indiqué qu’il s’apprête à écrire au Commissaire aux langues officielles pour qu’il se saisisse du dossier. Le dirigeant de la Société a glissé qu’il le fait «sans grand espoir». L’application de la Loi sur les langues officielles par les organisations fédérales l’a souvent déçu.

[…] Maxime Laporte a souligné qu’il est «absolument nécessaire» que les propriétaires francophones de terrains se fassent exposer dans leur langue un mégaprojet énergétique susceptible d’avoir un «des effets néfastes sur leur environnement».

[…] Le président de la SSJB a avancé que «la balle est dans le camp» du Commissaire aux langues officielles et de l’ONE pour ce qui est d’offrir une traduction en français des 30 000 pages de documents.

Cette version française existe, mais TransCanada ne veut pas la déposer à l’Office national de l’énergie parce que son service du contentieux soutient qu’«il n’y a pas de concordance entre les deux versions; cela peut poser des problèmes juridiques plus tard».

Lundi, le député néo-démocrate Yvon Godin (représentant Acadie-Bathurst, au Nouveau-Brunswick) est revenu à la charge à Ottawa. Au Parlement, il a reproché à l’Office national de l’énergie que les «francophones sont traités en citoyens de deuxième classe. […]

En fin de journée, le chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu, y est allé de son commentaire. «Non seulement TransCanada propose un projet dangereux pour l’environnement», a affirmé celui qui n’est pas encore élu député, «mais il n’était même pas question d’avoir la décence de nous dire comment on risque de détruire l’environnement dans notre langue.

«Quand une compagnie veut faire des affaires dans un autre pays, elle s’emploie à respecter la culture et la langue de ses citoyens. Il semble que ce ne soit pas une priorité ici.»

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