Une forme d’acculturation

Article de Raymond Gagnier paru dans Cyberpresse le 6 mai 2010.

De passage à Québec, j’ai pris connaissance du billet de Valérie Lesage dans Le Soleil du 28 avril «Encore un peu moins franco…», concernant la programmation du Festival d’été. Elle a parfaitement raison! En effet, j’ai même l’impression que notre poète national, Gilles Vigneault, a été ajouté au programme pour faire semblant qu’on donnait une place à la chanson française.

J’estime qu’il s’agit d’un affront à la culture française et je m’interroge sur le fait que beaucoup d’argent en subvention, de nos taxes, serve à mettre en valeur la culture étrangère. Gilles Vigneault devrait se retirer de la programmation, car on ne lui laisse que les miettes.

Est-il nécessaire de rappeler qu’une chanson en anglais est une chanson de moins en français? Le plus scandaleux, c’est que cela se passe dans la belle ville de Québec, fondée par Champlain, berceau de la langue française en Amérique.

C’est imposer une forme d’acculturation à l’ensemble de la population québécoise. Si le Festival d’été de Québec n’encourage pas nos chanteurs ni la relève, qui le fera? Je demande aux autorités d’intervenir, afin de faire entendre raison aux organisateurs, qui favorisent l’anglomanie au détriment de la francophonie. Je dis bravo à Valérie Lesage, car elle souligne avec à-propos, le mépris des organisateurs du Festival d’été envers la culture française.

À lire dans le site Internet de Cyberpresse