Une réforme qui met l’histoire du Québec en péril

Article d’Anne-Marie Duquette publié dans l’Action le 27 février 2012

Conférence « Une langue, une nation, un pays »

Une soixantaine de personnes ont assisté, le 26 février, à la conférence sur l’enseignement de l’histoire et le fait français au Québec. Cette conférence, ayant pour thème « Une langue, une nation, un pays », a été présentée par Gilles Laporte, historien, et le poète militant, Pierre Gagnon. L’événement, convivial, s’est tenu à L’Annexe à Roland à Joliette.

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D’entrée de jeu, Pierre Gagnon a su rendre un vibrant, et souvent ironique, hommage au français, retraçant son parcours historique, des accents gutturaux du francique à la langue d’oc et celle d’oïl, jusqu’à aujourd’hui, en la qualifiant, en bref, de «trésor poli par le temps.» Le poète a de même tracé son parcours dans notre climat, notre patrimoine, confrontant l’anglophonie dominante. Il déplore les anglicismes couramment utilisés, cet usage fréquent qui découlerait d’un manque de vigilance, d’un enseignement inadéquat, de même qu’un désintérêt face à la domination économique. Selon lui, les multiples variantes de notre langue, tant le créole que le cajun, doivent perdurer.

M. Gagnon a également entretenu de notre passé d’individus combatifs, prenant l’exemple de Henri Bourassa par son discours prônant le français au sein de l’Église, déclaration faite lors du Congrès eucharistique de 1910. Il a terminé, toujours dans une prose savoureuse, par la lecture de « La dernière classe » de Alphonse Daudet, rédigé en 1870 et marquant la domination de la langue allemande en Alsace, soulignant que le sentiment confortable d’acquisition peu mener à un deuil linguistique.

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