René LeBel | Le Devoir
On aura presque tout dit pour justifier ce « Bonjour-Hi ! ».
Mondialisation oblige. Respect oblige. Ouverture oblige. Bilinguisme oblige. J’ai beaucoup voyagé, et je le fais encore. J’arrive de deux semaines passées au Mexique. Je n’y ai jamais entendu « Hola-Hi ! ».
Cet été, je suis allé à Barcelone, je n’ai jamais entendu « Buenos dias-Hi ! ».
Au Brésil non plus, je n’ai pas entendu de « Olá-Hi ! ».
Je vais fréquemment dans les autres provinces, je n’y ai jamais entendu « Hi-Bonjour ! ». Est-ce que tous ces gens refusent la mondialisation ; manquent de respect envers qui que ce soit ou manquent d’ouverture ? Bien sûr que non. Ils sont fiers de leur langue et ils n’ont pas à emprunter aux autres une fierté qu’ils ont déjà.