Christian Gagnon | Le Devoir
À la suite de ce qu’on appelle l’affaire Rozon, plusieurs humoristes se sont juré de ne plus faire affaire avec le festival Juste pour rire et ont fondé leur propre festival. C’était là une bonne nouvelle. Une autre bonne nouvelle a été celle toute récente de l’arrivée de l’importante commandite de Vidéotron.
Mais entre ces deux bonnes nouvelles s’est insérée une autre nouvelle nettement moins bonne. Il s’agissait du choix du nom de ce festival : le Grand Montréal comédie fest. Cette structure très anglaise plaçant les mots « Grand Montréal » au début et le mot « fest » (au lieu de festival) à la toute fin a tellement des airs de ce que Google Translate fait de pire que c’en est navrant.
Quant à l’emploi de « comédie » au lieu d’« humour », c’est là un calque de l’anglais à ce point raté qu’on peut se demander pourquoi Québecor a tant tenu à rendre visible son accent aigu sur son logo si c’est pour qu’ensuite, une compagnie du groupe s’associe à un événement au nom aussi linguistiquement bâtard.
Il y a là une concerne qu’il est encore temps d’adresser si Vidéotron veut que ce fest soit un événement que les Québécois seront fiers de. Sinon, les comiques debout du Québec voudront-ils des publicités du fest avec leur nom sur ? Pensez-y bien, Vidéotron. Est-ce bien la voie de faire que vous voulez d’être fameux pour ?