Les réactions multiples sur les réseaux sociaux et la condamnation de la classe politique à propos de la controverse d’Adidas et de la place du français à Montréal réconfortent Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB). Il prédit que d’autres événements du genre surviendront malheureusement.
La controverse ne me surprend pas. J’ai l’impression que ça va arriver de plus en plus. L’anglicisation est visible et audible. Je pense qu’on va assister de plus en plus à ce genre d’incidents.
Malgré ce constat, Maxime Laporte considère que la mobilisation québécoise est rassurante pour la Société Saint-Jean-Baptiste, qu’il représente.
Pour un responsable d’un organisme de 183 ans, qui se fait souvent dire que le combat linguistique est dépassé, j’ai l’impression que la sensibilité et les réflexes sont encore là.
Transactions en français
Pour le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, les échanges avec les clients doivent être en français.
C’est clair que les entreprises doivent travailler dans la langue française.
La Chambre de commerce accompagne les commerçants situés sur les artères commerciales à Montréal pour favoriser les échanges francophones. L’organisation mène aussi une campagne de sensibilisation auprès des clients.
« [On leur dit :] « Parlez en français. Aidez [les employés] à pratiquer leur français. » Les immigrants avec qui on travaille sont désireux d’apprendre le français », poursuit Michel Leblanc.
Condamnation
S’il juge totalement inacceptable l’incident, le président de la SSJB ne souhaite toutefois pas « crucifier davantage le gérant qui s’est mis une espadrille dans la bouche. »
Michel Leblanc considère aussi la situation comme inacceptable.
Ce qui est troublant et surprenant, c’est la réaction d’Adidas. Elle aurait dû rapidement montrer sa sensibilité à l’égard du français, reconnaître que l’employé a commis un faux pas qui ne se reproduira plus.