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Discours d’ouverture sans français: un manquement organisationnel selon la SSJB

Par FÉLIX LACERTE-GAUTHIER  JOURNAL DE MONTREAL

Au lendemain du discours d’ouverture de la cérémonie d’assermentation de la Ville de Montréal, qui n’a pas comporté un mot de français, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal déplore un manquement organisationnel.

 

 

«Tout discours protocolaire à la Ville de Montréal doit se faire en français. S’il y a un invité qui fait un discours dans une autre langue, ça doit être traduit, soit en simultané ou par la suite», estime Marie-Anne Alepin, présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

À son premier article, la Charte de la Ville de Montréal stipule que la «métropole du Québec» est une «ville de langue française».

Pour rappel, au cours de la cérémonie, qui se déroulait jeudi soir, l’animatrice de la soirée a invité un représentant de la communauté mohawk Ka’nahsohon Kevin Deer à faire un discours d’ouverture. Celui-ci s’est exprimé dans sa langue natale ainsi qu’en anglais.

Pour Mme Alepin, la situation découle d’abord et avant tout d’un manquement organisationnel. «Ce n’est pas une personne quelconque qui est partie de la salle et qui est montée sur scène pour faire un discours. Tout ça était planifié. Il y a une organisation protocolaire qui s’est mise en place», a-t-elle fait remarquer.

Sur la projection en arrière-scène lors de la cérémonie ainsi que lors de la diffusion en direct sur le web, des sous-titres indiquaient le nom de chacune des personnes qui parlaient, ainsi que leur titre et fonction. Ce à quoi a également eu droit M. Deer, sans toutefois que ses paroles ne soient traduites.

«Le français, c’est ça qui nous réunit tous. Si on ne correspond pas en français, on manque des informations», a souligné Mme Alepin, qui déplore encore une fois qu’aucune traduction n’ait été rendue disponible.

Sans commenter les événements, l’Office québécois de la langue française précise que «la Charte de la langue française ne prévoit pas d’obligation pour une municipalité relativement au discours prononcé par un tiers».

L’opposition officielle à l’hôtel de ville n’a pas souhaité commenter.

Au moment de mettre sous presse, il n’avait pas été possible d’avoir une réaction de la Ville de Montréal. À noter que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, n’était pas impliquée dans l’organisation de l’événement.

En 2018, Valérie Plante avait été vivement critiquée pour un discours qu’elle avait prononcé uniquement en anglais.

Toutefois, dans la dernière année, son administration a fait davantage d’effort pour valoriser la langue française. En mars, la mairesse a présenté un plan d’action en ce sens, et en octobre, elle a promis que Louise Harel deviendrait présidente du comité de suivi de ce plan.

 

 

 

 

 

 

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