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Happy Quebec Day

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J’ai mal.

Parce que je vois bien que le bleu, que le lys dérange. Parce que je vois bien que ce que ça représente attise la haine. Parce qu’on voudrait bien en dépouiller tout ce qui n’est pas politiquement correct au nom de la tolérance.

Mais le problème, c’est que cette tolérance est une forme d’intolérance, au fond. On ne tolère pas ce qui pourrait suggérer, même lointainement, de l’intolérance. On ne tolère pas que certains croient important de donner toute la place à la langue officielle du Québec pendant une seule journée.

On ne tolère pas qu’en réalité cette langue officielle soit le français, puisque la distorsion provoquée par l’insidieuse propagande fédéraliste et multiculturaliste fait croire à beaucoup de gens que le Québec est bilingue, comme le Nouveau-Brunswick est une province bilingue, comme le Canada est (sur papier seulement) un pays bilingue.

Cette réalité choque parce qu’elle ne cadre pas avec l’idée qu’on se fait d’un territoire à l’ère du citoyen du monde. Cette réalité choque parce que l’on confond l’individuel et le collectif.

Il n’est jamais question, en donnant la première place au français, de dénigrer les langues maternelles (autre que le français) de quiconque. Mais il est toujours question d’en faire la promotion au niveau collectif. Et c’en est de même pour une fête nationale qui donne toute la place à ce qui cristallise la culture québécoise, soit le français.

Oui, je suis d’accord que c’est la fête de tous les Québécois, rien dans mes propos ne suggère le contraire. Mais faudrait-il que les échecs de la francisation et la traditionnelle allergie qu’ont certains d’apprendre la langue maternelle de la majorité de la population deviennent la norme pour juger du caractère inclusif de cette fête?

[…]

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