Hubert Reeves nommé grand officier de l’Ordre national du Québec

Charles Lecavalier| Journal de Québec

Hubert Reeves a été honoré lors d’une cérémonie tenue à Paris en présence de Philippe Couillard.

PARIS | L’astrophysicien et environnementaliste Hubert Reeves a été nommé grand officier de l’Ordre national du Québec lors d’une cérémonie tenue à Paris en présence de Philippe Couillard.

« Je suis très ému d’avoir cet honneur, surtout venant des miens, des Québécois », a dit Hubert Reeves, 85 ans et scientifique de renommée mondiale, à l’issue de la cérémonie tenue dans les locaux de la délégation générale du Québec à Paris.

Lorsqu’on lui demande s’il est optimiste concernant l’avenir de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques, il répond, sourire en coin, que « ça dépend des jours ». « Il y a des jours où je suis plus inquiet que d’autres. Mais ce qui est positif, c’est qu’il y a un éveil général des populations », a lancé M. Reeves à la presse québécoise.

Selon lui, le Canada et le Québec font « beaucoup de progrès » et, malgré certaines moins bonnes nouvelles, on constate une prise de conscience collective.

M. Reeves est originaire du village de Bellevue, qui se trouvait sur les rives du lac Saint-Louis. Après avoir fait des études en physique puis en astrophysique à l’Université de Montréal, à l’Université McGill et à l’Université Cornell, il a été consultant pour la NASA, puis directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique à Paris.

Il s’est ensuite tourné vers l’écologie et la protection de la biodiversité. « L’astronomie, ça nous dit comment ça se fait que nous sommes ici aujourd’hui. C’est le passé, c’est notre histoire. L’écologie, c’est notre futur. Il faut faire quelque chose. Il y a cette menace qui pèse sur nous », a-t-il dit.

 

 

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Explications

En point de presse, le premier ministre Philippe Couillard a d’ailleurs dû expliquer pourquoi, quelques heures plus tôt, son gouvernement a annoncé qu’il ne tenterait pas de sauver la harde de caribous forestiers de Val-d’Or parce que cela coûterait trop cher.

M. Couillard a fait valoir que le taux de succès était faible et que la communauté de Val-d’Or n’était pas favorable au plan de sauvegarde, qui aurait nui au développement minier et forestier de la région. « C’est le député de Roberval qui vous parle, les emplois forestiers aussi, c’est important », a affirmé M. Couillard.

Le premier ministre a par ailleurs annoncé la création d’un organisme international sur l’intelligence artificielle. Pour l’instant, seul le Québec participe financièrement à l’aventure, mais Québec dit avoir l’appui de la France dans sa démarche.

M. Couillard concluait vendredi une mission d’une semaine qui l’a emmené à rencontrer le président Emmanuel Macron, qui a qualifié de « stratégique » la relation entre la France et le Québec.

Mardi, au siège social d’Airbus à Toulouse, M. Couillard a annoncé qu’un congrès des fournisseurs d’Airbus se tiendrait en octobre à Montréal. Après une rencontre avec le PDG de l’entreprise Tom Enders, M. Couillard avait déclaré à la presse que jamais Bombardier n’aurait réussi à faire décoller la Série C seule et que l’entente qui a permis à Airbus de mettre la main gratuitement sur le contrôle de la gamme d’avions était l’une « des meilleures nouvelles depuis presque des décennies » dans le domaine de l’aéronautique.