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Journée nationale des Patriotes – « Rassemblons-nous comme les Patriotes l’ont fait »

Article de Josianne Haspeck paru dans L’Éveil le 6 juin 2009.

Pour souligner la Journée nationale des Patriotes, la section Jean-Olivier-Chénier de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) a invité l’historien coloré Marcel Tessier pour parler de l’importance de la connaissance de son histoire.

Avant tout, l’assistance s’est levée pour faire le Salut au drapeau. Le président de la section, Benoit Coulombe, a récité la formule que tous ont répétée.

Le président de la SSJBM, Mario Beaulieu, a indiqué qu’en 1834, les 92 résolutions demandant la démocratie parlementaire, l’augmentation des pouvoirs et des droits égaux pour les Canadiens français ont été adoptées. Il a également profité de la tribune pour décrier la lenteur du gouvernement actuel pour sauver l’église de Saint-Eustache.

Je me souviens

Lors de la conférence, qui était présentée au Centre d’art La petite église, le 16 mai dernier, Marcel Tessier a voulu que l’assistance retienne l’importance pour les Québécois de continuer à se rassembler comme les Patriotes l’ont fait. Comme chaque année dans les médias, depuis 2002, il a dressé la nomenclature des fêtes reliées au troisième lundi de mai: la fête de la Reine, la fête de Dollard et la fête des Patriotes.

La fête de la Reine voulait rappeler la reine Victoria siégeant au trône lors de la création du Canada en 1867, indique-t-il. La fête de Dollard n’a jamais été statuée par une loi ou un règlement. «C’est en 1920 que Lionel Groulx et d’autres nationalistes ont voulu substituer la fête de la Reine à la fête de Dollard des Ormeaux pour le Québec», raconte-t-il.

En 2002, le gouvernement du Parti québécois a décidé de statuer avec une loi que le lundi précédant le 25 mai serait la Journée nationale des Patriotes, mentionne-t-il, spécifiant que ce n’était pas une fête de défaites.

«C’est épouvantable de dire ça. On fête les réunions, les assemblées politiques qu’ils ont organisées pour sensibiliser les Québécois à devenir un pays de façon démocratique», déclare Marcel Tessier.

L’historien a rappelé la création du parti politique de Louis-Joseph Papineau, le Parti canadien qui est devenu le Parti des Patriotes. Il a raconté que le gouvernement alors en place n’était pas responsable, c’est-à-dire que l’exécutif était nommé par le gouverneur anglais, représentant du roi d’Angleterre. De là est parti le mouvement patriotique qui demandait un gouvernement responsable.

Les Patriotes ont alors déposé les 92 résolutions auxquelles le roi a répondu par les 10 résolutions Russel. Y allant de quelques montées de lait, le conférencier a poursuivi en soulignant que les Anglais étaient appuyés par le clergé.

Faisant des allusions à la vie d’aujourd’hui, il a envoyé une flèche au Bloc québécois et au Parti québécois, partis dont il est maintenant «impensable de penser qu’aujourd’hui, on parle de souveraineté».

La Municipalité de Saint-Benoît a été brûlée au complet, les femmes ont été violées, poursuit-il. «Il n’y a pas un peuple qui ne se souviendrait pas de ça. Nous autres oui», déplore l’historien âgé de 75 ans.

Après la conférence, Céline Faucher, accompagnée de Marc-André Cuierrier au piano, a présenté le spectacle, À la rencontre de Pauline Julien, interprétant quelques grands classiques du répertoire québécois comme: Bozo les culottes et Les gens de mon pays.

Lire l’article dans le journal L’Éveil

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