La bibliothèque de Jonquière portera le nom d’Hélène Pedneault

Daniel Côté | Le Quotidien

La bibliothèque municipale de Jonquière portera le nom d’Hélène Pedneault. La décision a été prise par le comité exécutif de Saguenay, jeudi, dans la foulée d’une recommandation émise par la commission Arts de la culture et du patrimoine quelques jours auparavant. Son président, le conseiller municipal Jonathan Tremblay, voit ainsi aboutir une démarche amorcée au cours du mandat précédent.

« Nous devons être fiers des gens qui ont bâti cette ville. Le choix d’Hélène Pedneault est d’autant plus approprié qu’elle a été une artiste multidisciplinaire, ce qui correspond à la vocation des bibliothèques modernes, considérées comme des milieux de vie. C’était une personne importante et son dossier était bien ficelé. Sa nomination constitue une bonne nouvelle pour le milieu culturel », a souligné l’élu jonquiérois au cours d’une entrevue accordée au Quotidien.

Rappelons que le désir de perpétuer la mémoire de l’écrivaine fut d’abord exprimé par un comité dont faisait partie l’homme de théâtre Denis Leclerc, ainsi que bien d’autres personnes et organismes, en plus des membres de la famille Pedneault. Des échanges avec Jonathan Tremblay ont permis de le sensibiliser à la cause, si bien qu’en 2014, il a tenté — en vain — de convaincre l’administration Tremblay du bien-fondé de cette initiative.

La mémoire de l’écrivaine Hélène Pedneault sera perpétuée au printemps, alors que la bibliothèque municipale de Jonquière portera son nom.

Une deuxième tentative a été effectuée, portant non pas sur la bibliothèque, mais sur la salle polyvalente qui se trouve près de l’entrée principale. Elle a également échoué, sans toutefois porter un coup fatal au projet. Après les dernières élections, le conseiller a relancé la nouvelle mairesse, Josée Néron, et senti une ouverture qui ne s’est pas démentie. Il restait cependant un écueil à contourner, soit l’absence d’une politique de nomination des lieux et bâtiments relevant de la municipalité.

« Il fallait déterminer les critères à partir desquels on pouvait leur donner le nom d’un individu. Comme je présidais les commissions Arts de la culture et du patrimoine, ainsi que Communautaire et vie de quartier, il a suffi de s’entendre avec la commission Sports et loisirs pour procéder à l’adoption de la politique l’année dernière. Entre autres, il faut que la personne soit décédée depuis un an et que l’équipement portant son nom soit lié au secteur d’activité où elle s’est distinguée », décrit Jonathan Tremblay.

S’agissant d’Hélène Pedneault, il était difficile d’imaginer un lieu plus en phase avec ses réalisations. Celles-ci comprennent la pièce de théâtre La Déposition, une biographie de son amie Clémence Desrochers, Notre Clémence, ses chroniques publiées dans la revue La vie en rose, ainsi que différents essais et témoignages, dont Mon enfance et autres tragédies politiques. En prime, elle a grandi au centre-ville de Jonquière, là même où a été érigée la bibliothèque qui portera son nom.

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