La COPAM-QC salut la volonté de l’Assemblée nationale d’abolir le serment au Roi

C O M M UN I Q U É

Serment au Roi :
La COPAM-QC salut la volonté de l’Assemblée nationale d’abolir le serment au Roi

 

Québec, le jeudi 1er décembre 2022 – C’est à l’unanimité que l’Assemblée nationale du Québec (ANQ) a adopté aujourd’hui une motion confirmant la volonté des parlementaires québécois et québécoises d’abolir le serment au Roi par voie législative, et ce, dans les plus brefs délais. Bien que déçus par le refus de la Présidence de l’ANQ de laisser siéger les députés n’ayant pas prononcé le serment au Roi, y voyant là un déni de démocratie et le flétrissement de la souveraineté parlementaire, les partenaires unis dans la Coalition pour l’abolition de la monarchie au Québec (COPAM-QC) saluent ce geste symbolique important, qui permet d’entretenir l’espoir d’une résolution rapide de cet enjeu démocratique fondamental.

 

En effet, les dernières semaines ont permis tant aux formations politiques qu’à la société civile de réaliser à quel point ce rite législatif exigé par l’article 128 de la Loi constitutionnelle de 1867 est anti-démocratique, désuet et dépassé, un constat partagé, selon un sondage Léger, par une forte majorité de Québécoises et de Québécois. Si tous et toutes ne s’entendent pas sur la façon d’y parvenir, l’objectif reste le même : que les députés et les députées puissent ne prêter qu’un seul serment si désiré, soit celui qui est prêté et souscrit au peuple du Québec en vertu de la Loi de l’Assemblée nationale du Québec. « Au nom de valeurs qui sont à la base de notre démocratie telles que l’égalité entre tous les citoyens et toutes les citoyennes, ou encore la séparation de l’État et des religions, il est d’un nécessaire absolu de franchir cette première étape, le fait d’abolir le serment au Roi pour les parlementaires, afin de poursuivre l’inexorable marche vers l’objectif final, soit l’abolition de la monarchie au Québec » affirme la présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et co-porte-parole de la COPAM-QC, Marie-Anne Alepin.

 

Adoption rapide d’un projet de loi à caractère rétroactif

Les partenaires unis par la COPAM-QC s’attendent de la part des membres de l’Assemblée nationale du Québec que soit maintenue cette approche exempte de partisanerie afin de régler cet enjeu. Démontrant à nouveau le rôle de précurseur du Québec sur cette question, le projet de loi abolissant le serment au Roi devrait aussi avoir un caractère rétroactif au 29 novembre 2022. « Au XXIe siècle, la présence même symbolique de la monarchie canadienne au sein des institutions québécoises et canadiennes n’a plus sa raison d’être. Nous ne pouvons, d’un côté, se targuer de vivre dans un régime politique dirigé par la volonté citoyenne et, de l’autre côté, accepter l’idée que l’identité de la personne à la tête de notre État relève de la volonté divine. Il s’agit d’une contradiction sans nom, il est temps d’y mettre fin. Et cela commence par l’abolition du serment au Roi pour les parlementaires » a conclu le président de Droits collectifs Québec et co-porte-parole de la COPAM-QC, Etienne-Alexis Boucher.