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La plaque commémorative revue et corrigée

Le Patriote Dubeau et la bataille de Saint-Eustache

Claude Desjardins  L’ÉVEIL 

 

C’était il y a un an, un descendant de Pierre Dubeau nous signalait que la plaque commémorative identifiant les douze Patriotes enterrés dans le petit cimetière adjacent à l’église de Saint-Eustache comportait une erreur quant à l’âge réel de son ancêtre. La chose a fini par être corrigée.

Dans un article intitulé Les trois âges du Patriote Dubeau, nous relations alors les démarches entreprises en 2016 par Yvon Dubeau, résidant de Rosemère et professeur de littérature retraité du Collège Lionel-Groulx, lequel avait soumis à la Société Saint-Jean-Baptiste et au Conseil du Patrimoine culturel du Québec que son ancêtre (Pierre Dubeau était le grand-père de son grand-père) n’était pas âgé de 32 ans, au moment de son décès, tel qu’il était inscrit sur la plaque de granit installée bien en vue entre l’église et le presbytère. Pas plus qu’il n’avait 28 ans, d’ailleurs, comme on peut le lire dans l’acte de décès rédigé à l’époque par le vicaire François-Xavier Desève.

Or, il se trouve que Pierre Dubeau avait 24 ans, au moment de périr les armes à la main, ce que son descendant Yvon Dubeau, qui est aussi membre de la Société de généalogie et d’histoire de Saint-Eustache, a pu établir clairement en utilisant les bons outils de recherche. «Ce n’est pas seulement une question d’âge. Il peut aussi y avoir erreur sur la personne» , plaidait alors Yvon Dubeau quand on lui demandait de mesurer l’importance de sa requête.

 

Pierre Dubeau (1813-1837)
Fils de Jacques Dubeau et Marie-Louise Labrosse, cultivateurs de Saint-Eustache, Pierre Dubeau est né le 8 avril 1813. Son engagement dans le mouvement des Patriotes a connu son issue le 14 décembre 1837, alors que l’armée anglaise bombardait l’église de Saint-Eustache, où il se trouvait avec d’autres Patriotes (comme lui, 70 y ont perdu la vie, à l’intérieur et autour de l’église) aux côtés de Jean-Olivier Chénier, l’un des chefs de file de la Rébellion.

Après avoir hérité de la ferme familiale (sur le rang Fresnière), en 1835, Pierre Dubeau avait épousé Marie-Olive Ouimet, le 1 février 1836. De leur union naissait un fils prénommé Pierre, le 1er mars 1837, lui qui deviendrait orphelin de père à l’âge de neuf mois. Les recherches menées par Yvon Dubeau lui ont aussi permis d’apprendre que Marie-Olive Ouimet, qui n’était âgée que de 19 ans lors des événements, a vécu la tourmente de l’après-Rébellion, au même titre que tous les descendants des Patriotes qui n’ont pas tout de suite été considérés comme des héros.

De fait, la plupart de leurs descendants ont traversé une période de grande indigence, mais Marie-Olive Ouimet a tenu le fort et sauvé la ferme qui, depuis, s’est transmise de génération en génération. Elle est connue aujourd’hui sous le nom de Ferme M. C. Dubeault, propriété de Michel Dubeault (7e génération) qui a deux associés: son épouse, Patricia Daoust, et son fils, Cédrik (8e génération). Spécialisée en grande culture, la ferme comprend également deux divisions: La Magie de la Pomme et Le Bistro la Dent Sucrée.

 

 

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