Article de Michel David publié dans Le Devoir le 16 octobre 2012
[…]«Aussi aberrant que cela puisse paraître, la plus grande ville française en Amérique du Nord n’a pas de politique linguistique officielle.
[…]Après la victoire libérale d’avril 2003 et les référendums sur les défusions, le projet de politique linguistique a pris le chemin des oubliettes. Lors de la campagne municipale de 2009, le Mouvement Montréal français s’est enquis de la situation auprès de chaque candidat à la mairie. Réponse de M. Tremblay : « La politique linguistique de la Ville de Montréal est en cours de préparation […] La politique pourrait être présentée au début du prochain mandat. » On l’attend toujours.»
[…]«Contre toute attente, le gouvernement Charest a fait mine de réactiver le dossier en 2010. Pour faire mieux accepter la légalisation des écoles passerelles, le projet de loi 103 prévoyait d’ajouter à la Charte de la langue française un nouveau chapitre intitulé « Les politiques linguistiques des organismes municipaux ».
On y stipulait que le gouvernement pouvait forcer une municipalité à « se doter d’une politique relative à l’emploi et à la qualité de la langue française dans ses activités » et à en faire périodiquement rapport à l’Office québécois de la langue française.»