La SSJB à la Marche Action-Climat

COMMUNIQUÉ – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

csC40LJhLa question environnementale indissociable de la question nationale

Montréal, le 11 avril 2015 – Un contingent de plusieurs militants indépendantistes et écologistes, membres et sympathisants de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, ont pris part aujourd’hui à la Marche Action-Climat tenue à Québec.

Le président de la SSJB et du réseau Cap sur l’indépendance, Me Maxime Laporte, a tenu à dénoncer les pouvoirs décisionnels d’Ottawa en matière d’environnement et de ressources naturelles, «tout aussi illégitimes que la Constitution canadienne elle-même».

«Nous condamnons l’ingérence systématique d’Ottawa sur notre territoire, dans nos affaires, dans notre économie et dans nos compétences. Nous voulons que le peuple québécois soit réellement maître chez lui, pas rien qu’à moitié, et qu’il puisse décider librement et démocratiquement de ses politiques en matières d’environnement et de ressources naturelles! Nous exigeons de plus le respect par Ottawa des droits des peuples des Premières nations.»

«Le pétrole constitue le socle de l’économie néocoloniale canadienne et ce n’est pas quelque changement de couleur au gouvernement fédéral qui y changera grand-chose. Même le NPD, sans doute plus canadianiste que progressiste, se garde de trop critiquer le projet d’oléoduc Énergie Est… Pourtant, ce socle pétrolier du Canada se révèle bien fragile, la preuve étant faite que l’avenir économique et environnemental de l’or noir… n’est pas autrement que noir», a lancé monsieur Laporte.

 

L’ONÉ, Énergie Est et les Québécois

«Par ailleurs, les processus en cours à l’Office national de l’Énergie (ONÉ), notamment en ce qui concerne l’évaluation du projet d’oléoduc Énergie Est, se révèlent comme étant une royale farce bitumineuse made in Harperland.»

«D’une part, l’ONÉ, dont le président est unilingue anglais, rejette obstinément les demandes du front commun «#speakVERT!» à l’effet de traduire en français, langue supposément officielle du Canada, les 30 000 pages de documents déposés par TransCanada.»

«D’autre part, l’ONÉ refuse d’évaluer l’incidence qu’aura le projet d’oléoduc, lequel touchera plus de 2000 propriétaires fonciers au Québec, sur les changements climatiques alors que cela équivaudrait à ajouter plus de 7 millions de véhicules sur nos routes.»

«En méprisant les francophones, en précipitant son évaluation, en limitant la participation du public et en omettant d’évaluer la contribution aux changements climatiques, l’ONÉ se discrédite et confirme son biais favorable aux pétrolières», a renchéri le président général.

 

Le Canada, pays voyou en matière d’environnement

Enfin, monsieur Laporte a tenu à souligner: «Partout dans le monde, on a dénoncé les politiques du gouvernement canadien en matière d’environnement.»

«Sous le règne de Harper, ce fidèle des lobbys gaziers et pétroliers albertains, le Canada, qui musèle ses scientifiques, accorde annuellement près de 1,4 milliards de dollars en subventions aux compagnies pétrolières (Radio-Canada, 2010).»

«Alors que le Québec a dépassé les cibles de Kyoto, le Canada, qui s’est retiré du Protocole de Kyoto et a fait un fou de lui lors de la Conférence de Copenhague sur le climat en 2009, accuse une dette climatique s’élevant à plus de 19 milliards (~550$ par citoyen) (Le Devoir, 2011). Le fédéral s’est ensuite moqué du mouvement autochtone Idle No More, il a décidé d’abandonner la protection des ours polaires, en plus d’être le seul pays au monde à refuser de se joindre à la lutte internationale contre la désertification. Etc.»

«Ottawa sabre sans arrêt dans les budgets destinés à la protection de l’environnement. Dans les prochaines années, plusieurs centaines de millions de dollars seront encore amputés. Quand on sait que plus de 490 milliards de dollars seront plutôt investis dans le militaire lors des deux prochaines décennies, il y a lieu de se poser de sérieuses questions, surtout en ce début de printemps alors que nous en sommes à finaliser nos rapports d’impôts!»

 

Après «mourir dans la dignité», vivre dans la dignité!

«Comment peut-on être fiers d’être représentés par ça, d’être subordonnés à ce régime grotesque, que nous continuons pourtant de financer béatement et dont nous sommes objectivement les complices? Après le projet «Mourir dans la dignité», qui a retenu l’attention des Québécois ces dernières années, il serait temps pour nous de «vivre dans la dignité».»

«Vivement un Québec indépendant, un État constitué par le peuple et non par quelque élite étrangère; un gouvernement plus décentralisé, plus démocratique, plus proche des régions et des communautés, plus cohérent avec nos traditions de respect de la nature et plus en phase avec la nécessité absolue de relever les défis liés aux changements climatiques!»

 

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Source: Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

Pour information: Claude Boisvert, responsable des communications
438-931-2615, cboisvert@ssjb.com