Le prix Fleur de lys de la section Jean-Olivier-Chénier est remis à Jacques Langlois

 

Par Benoit Bilodeau |  L’ÉVEIL

Même si les célébrations de la Fête nationale du Québec se sont déroulées tout autrement cette année, en raison bien sûr de cette satanée COVID-19, cela n’a pas empêché la section Jean-Olivier-Chénier de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) de remettre sa Fleur de lys annuelle à Jacques Langlois, ex-coordonnateur du Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache.

Remis depuis plus de 25 ans par la section Jean-Olivier-Chénier, ce prix vise à honorer, pendant la Fête nationale du Québec, une personne qui a grandement contribué au développement et à la promotion de l’identité nationale, en mettant en valeur l’histoire ou la culture de la société québécoise.

Et c’est par l’entremise du forgeron Sylvain Rondeau, qui a reçu pareil honneur l’an dernier, et par vidéo, celui-ci étant alors à plus de 250 km de Saint-Eustache, que Jacques Langlois, nouvellement retraité, a reçu son prix.

Le tout s’est déroulé en marge des captations vidéo enregistrées au Centre d’art La petite église qui, le jour de la Saint-Jean-Baptiste, ont été diffusées sur la page Facebook de la Ville de Saint-Eustache.

 

Un «réel bâtisseur de culture»

«Je le remet avec plaisir à un homme de cœur et de conviction. Véritable précurseur et fervent complice de la relève, il a été plus de 30 ans au Service des arts et de la culture, à Saint-Eustache. Si vous êtes réunis ce soir au Centre d’art La petite église, c’est grâce à des hommes qui ont vu une opportunité unique de créer un lieu de diffusion multidisciplinaire, tout en laissant une place de choix à la relève et aux organismes de la région. Jacques a vu naître le Service des arts et de la culture; il l’a fait cheminé et émancipé. [Il est] un réel bâtisseur de culture à Saint-Eustache», de mentionner Sylvain Rondeau à son «ami Jacques» dans ce message vidéo.

«C’est tout un honneur pour moi. Ça fait plus de 30 ans, oui, que j’organise, planifie et participe à [la tenue] de la Fête nationale. Mais, c’est une affaire d’équipe, avec le Service des arts et de la culture et la Corporation des fêtes de Saint-Eustache. Nous avons un immense plaisir à organiser cette fête-là […]. Cette année, c’est quand même particulier; c’est l’année où je quitte pour la retraite. Je dois dire que fêter la Fête nationale de la sorte en temps de COVID-19, j’en suis très fier. On fête quand même, mais d’une autre façon. Merci à tout le monde, aux bénévoles, aux collègues de travail et aux gens que j’ai croisés en plus de 30 ans«, a tenu à dire Jacques Langlois juste avant de recevoir son prix Fleur de lys.

 

Un deuxième honneur

Ce n’est pas le premier prix que reçoit cette année Jacques Langlois qui, en janvier dernier, a aussi été honoré à titre de «Bâtisseur de la culture»dans le cadre de l’événement Semeurs de culture ((autrefois les prix Cybèle) organisé par le Conseil arts et culture de Saint-Eustache.

On a ainsi voulu, à ce moment, souligner justement ces 32 années, dont 30 à titre de coordonnateur, au Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache et l’importante contribution de Jacques Langlois à l’agrandissement du Centre d’art La petite église.

Le projet, complété en 1999, aura permis de doubler la capacité d’accueil de la salle de spectacle, qui est passé de 100 à 200 spectateurs, d’ajouter des loges pour les artistes, ainsi qu’une salle pour les cours de danse au sous-sol. La réputation du Centre d’art La petite déborde d’ailleurs depuis plusieurs années les frontières de Saint-Eustache car les auteurs-compositeurs et interprètes aiment se produire dans cette salle intimiste et le public, lui, apprécie l’ambiance qui y règne.

Comme mentionné, Jacques Langlois a pris, fin juin, sa retraite. C’est Sophie Tessier, jusqu’alors agente de développement culturel, qui assure dorénavant la coordination du Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache.