Texte de Gilbert Paquette paru dans Le Soleil du 24 novembre 2011.
Ces derniers jours, deux ministres du gouvernement québécois – dûment élus par les électeurs québécois – se sont rendus à Ottawa pour quémander des mesures correspondant à nos valeurs comme s’ils étaient l’opposition officielle. Ils se sont fait rabrouer. Où est donc rendu le Québec pour que deux de ses ministres se rendent ainsi à Ottawa se mettre à genoux devant le gouvernement fédéral en avouant qu’il s’agit de démarches «désespérées»? Comment en sommes-nous rendus à nous laisser humilier ainsi sans réagir? Sommes-nous si impuissants?
Dans un Québec indépendant, le Québec décidera lui-même de ses orientations en matière de justice. Il pourra conserver et mettre à jour le registre des armes à feu, le mettre à la disposition des services policiers pour protéger les citoyens. Dans un Québec indépendant, il pourra maintenir des programmes de réhabilitation pour aider les jeunes plutôt que de les envoyer en prison comme veut le faire le gouvernement du Canada.
Non seulement nous ne sommes pas maîtres chez nous, mais le fédéral nous impose des lois qui vont à l’encontre de nos valeurs. Les Québécois doivent cesser de se faire ainsi humilier et se donner les moyens, le plus rapidement possible, de faire toutes nos lois, de gérer nous-mêmes tous nos impôts selon nos besoins et de faire nos propres relations internationales. Et ça, ça s’appelle l’indépendance.