Le drapeau national du Québec n’est pas respecté à Montréal
La métropole fait fi de la loi
Le drapeau national du Québec, dans la métropole, a perdu de sa visibilité depuis plusieurs années au profit d’une idéologie de décentralisation pernicieuse. Et la situation s’est aggravée sous certaines administrations récentes de la Ville de Montréal.
En effet, certaines administrations ont agi pour désolidariser la grande ville du reste du Québec en faisant quasi disparaître de leurs immeubles le fleurdelysé, soit le drapeau de la nation et qui est celui de l’État souverain en affaires municipales.
Or il a toujours été dans l’intention de l’Assemblée nationale du Québec de proclamer la spécificité de notre nation par l’adoption d’une loi qui oblige les institutions dépendantes de l’État, à faire flotter le drapeau national sur les immeubles publics relevant des compétences constitutionnelles du Québec, dont celles des municipalités et du domaine scolaire. Une loi a été adoptée en ce sens dont nulle ville ou nulle administration publique relevant de l’État du Québec n’a le droit d’ignorer l’existence.
Ces derniers temps, par exemple, la municipalité de Montréal a enlevé le drapeau du Québec qui flottait depuis plusieurs décennies sur la Cour municipale, dont l’immeuble de facture classique jouxte l’hôtel de ville de Montréal. De même la municipalité a choisi de n’arborer que sa bannière à croix rouge sur fond blanc, sur son importante annexe qui porte le nom de Chaussegros-de-Léry. La bannière de la municipalité de Montréal, soit dit en passant, est de nature coloniale puisque, fondamentalement, elle n’est calquée que sur le drapeau de l’Angleterre!
(L’État a juridiction sur la Cour municipale, mais l’administration de l’immeuble a été confié par lui à la ville). Par ailleurs la Ville n’arbore plus le drapeau national sur plusieurs immeubles qui logent les postes de police et de pompiers Etc.
Il faut signaler ici que la bannière de la municipalité, ou son fanion, n’est pas un drapeau au sens strict du terme. Les drapeaux sont un moyen pour les États de se faire reconnaître. Les villes, elles, peuvent montrer leur présence, mais la valeur symbolique de leurs bannières n’a pas la même importance collective nationale.
Nous demandons ici à votre administration si elle a l’intention de montrer sa solidarité avec la nation québécoise en se conformant à la loi sur le drapeau national.
Gilles Paquin et Jean-Pierre Bonhomme
citoyens de Montréal