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La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a installé jusqu’à la mi-novembre devant la maison Ludger-Duvernay, au 82 Sherbrooke Ouest, une exposition temporaire visuelle relatant les événements de la crise d’Octobre de 1970. Ce parcours commémoratif et éducatif rappelle et/ou enseigne aux Québécoises et Québécois les tristes événements qui ont lieu durant les années 60 à 70 au Québec.
LE MONUMENT COMMÉMORATIF
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ÉRIC BÉDARD NOUS EXPLIQUE…
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Qu’est ce que le FLQ ?
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Quelles sont les origines du FLQ ?
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Qu’est ce que la loi des mesures de guerre ?
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Quels sont les effets de cette loi des mesures de querre?
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Qui sont ces personnes arrêtées ?
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CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS D’OCTOBRE 1970
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Mars 1963 : Fondation du Front de libération du Québec, un mouvement clandestin qui militera jusqu’en 1970 contre l’impérialisme, le capitalisme et pour l’indépendance.
Le FLQ luttait pour que, comme beaucoup d’autres peuples du monde, les Québécois se libèrent des chaînes du colonialisme et accomplissent leur destin.
1963-1965 : Les premiers réseaux felquistes s’en prennent à plusieurs reprises à des édifices représentant des symboles anglo-saxons. Plusieurs bombes explosent, principalement à Montréal.
Janvier 1966 : Le groupe Vallières-Gagnon entre en activité. Il réoriente les actions du FLQ vers la défense des travailleurs québécois contre le capitalisme.
Des bombes sont alors déposées devant des manufactures comme la Dominion Textile, où le felquiste Jean Corbo – 16 ans – trouve la mort, et à l’usine de chaussures La Grenade où un colis piégé tue une employée.
Septembre 1968-1970 : Période des «super-bombes» du FLQ. Près de 50 bombes sont déposées près d’édifices symboliques au Québec et à Ottawa, dont une à la Bourse de Montréal en février 1969.
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5 octobre 1970 : La cellule Libération du FLQ enlève l’attaché commercial britannique James Richard Cross. Elle revendique notamment la diffusion de son manifeste et la libération des felquistes emprisonnés.
7-8 octobre : Lecture du manifeste du FLQ à la radio de CKAC par le journaliste Louis Fournier et ensuite, sur les ondes de la télévision de Radio-Canada par l’annonceur Gaétan Montreuil.
10 octobre : À 18 h 18, après le refus de négocier du gouvernement de Robert Bourassa, le vice-premier ministre du Québec, Pierre Laporte, est enlevé devant son domicile par des ravisseurs de la cellule Chénier.
14 octobre : 16 personnalités du Québec, dont Claude Ryan et René Lévesque, signent une déclaration commune demandant au gouvernement du Québec de négocier la libération des otages.
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15 octobre : Robert Bourassa demande à Ottawa le recours à l’armée canadienne afin d’aider les forces policières.
De concert avec le maire de Montréal, il invoque également par écrit une « insurrection appréhendée ».
Dans la nuit du 15 au 16, ce prétexte servira au gouvernement de Pierre Elliott Trudeau pour promulguer la Loi sur les mesures de guerre.
16 octobre : À 4 h du matin, soit quelques minutes à peine après l’adoption de la Loi sur les mesures de guerre, les rafles débutent. Au cours des jours suivants, des milliers de perquisitions auront lieu et 497 personnes seront arrêtées.
Parmi ces personnes, on trouve plusieurs artistes, journalistes, syndicalistes… Mais avant tout, des indépendantistes et des militants de groupes de gauche. Elles seront détenues de quelques jours à plusieurs semaines, sans accusation.
L’imposition de cette loi liberticide s’inscrit dans la volonté de Pierre Elliott Trudeau d’écraser pour de bon le mouvement indépendantiste en pleine croissance, comme il l’avait promis aux Canadiens anglais deux ans auparavant.
17 octobre : Pierre Laporte est retrouvé mort dans le coffre arrière d’une voiture à Saint-Hubert.
La cellule Chénier revendique son exécution. Quatre jours plus tard, le gouvernement du Québec nomme le nouveau Pont de Québec à la mémoire du ministre disparu.
3 décembre : Après 59 jours de détention, James Richard Cross est retrouvé et libéré. Les membres de la cellule Libération, responsable de son enlèvement, obtiennent un sauf-conduit pour Cuba.
28 décembre : Les ravisseurs de Pierre Laporte sont arrêtés et condamnés.
Juin 1971 : Faute de preuves, les poursuites engagées contre les autres personnes, toujours inculpées d’appartenance au FLQ et de conspiration séditieuse, sont abandonnées.
C’est la fin de la crise d’Octobre.
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