Première rencontre entre François Legault et la communauté anglophone

QMI | Journal de Québec 

MONTRÉAL | Le principal groupe de défense des droits de la communauté anglophone est ressorti satisfait de sa première rencontre avec le premier ministre vendredi à Montréal, même si ses positions continent de diverger de celles du gouvernement sur plusieurs sujets chauds.

«C’est un compliment que le premier ministre ait pris la responsabilité des relations avec les anglophones. Qu’il nous rencontre aussi tôt dans le mandat, ça montre que c’est important pour lui», s’est réjoui Geoffrey Chambers, président du Quebec Community Groups Network (QCGN), qui rassemble une cinquantaine d’organismes communautaires anglophones.

La QCGN milite entre autres pour que l’affichage de tous les hôpitaux du Québec, donc ceux à charte francophone, puisse être bilingue.

«Pour nous, l’affichage dans les hôpitaux entre dans la définition de services d’urgence et de santé, qui doivent pouvoir être donnés dans les deux langues», a plaidé M. Chambers devant le premier ministre, qu’il décrit comme réceptif.

 

Craintes pour le français

Le mois dernier, le premier ministre Legault avait appuyé l’Office québécois de la langue française, qui avait forcé l’Hôpital de Lachute, dans les Laurentides, a retiré ses panneaux bilingues pour un affichage exclusivement francophone.

Me Maxime Laporte, président du Mouvement Québec français, espère d’ailleurs que le gouvernement restera campé sur sa position face aux demandes de la communauté anglophone.

«Le Québec, ce n’est pas le Nouveau-Brunswick. La langue officielle, c’est le français et nos institutions ont un devoir d’exemplarité», a défendu M. Laporte, en soulignant au passage que les Anglo-Québécois bénéficient des services d’une dizaine d’hôpitaux bilingues au Québec, alors que les francophones au Canada anglais n’ont pas accès au même traitement.

 

Discorde autour des commissions scolaires?

La promesse de la Coalition avenir Québec (CAQ) de remplacer les commissions scolaires en centres de services, ce qui mettrait fin à la tenue des élections scolaires, s’est aussi invitée lors de la rencontre de 90 minutes. Malgré la cordialité des échanges, Geoffrey Chambers reste inflexible dans ce dossier.

«Pas question de toucher aux élections. C’est le seul moyen qu’on a pour contrôler nos institutions scolaires, qui sont très importantes pour notre communauté», a maintenu le président du QCGN.

Lors des dernières élections scolaires, le taux de participation était sous la barre des 5 % dans les commissions scolaires francophones, alors qu’il dépassait les 17 % dans les commissions scolaires anglophones.

 

 

 

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