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Trudeau exonère six chefs autochtones pendus il y a plus de 150 ans

OTTAWA – Le premier ministre du Canada a exonéré lundi six chefs autochtones pendus en Colombie-Britannique il y a plus de 150 ans à la suite d’affrontements avec des travailleurs blancs.

 

Au printemps 1864, une quinzaine d’ouvriers affectés à la construction d’une route avaient été tués par des guerriers de la nation Tsilhqot’in.

Cinq chefs de bande avaient ensuite été invités à des négociations de paix par le gouvernement colonial. Or, plutôt que de participer à des pourparlers, ils avaient été arrêtés, emprisonnés et pendus. L’année suivante, un sixième chef avait subi le même sort.
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Le premier ministre du Canada a exonéré lundi six chefs autochtones pendus en Colombie-Britannique il y a plus de 150 ans à la suite d’affrontements avec des travailleurs blancs.

«Aujourd’hui, notre gouvernement reconnaît ce que le gouvernement colonial de l’époque refusait d’accepter: que ces six chefs étaient des leaders et des guerriers de la nation des Tsilhqot’in et que le peuple Tsilhqot’in qu’ils dirigeaient conservait ses droits sur un territoire qui n’avait jamais été cédé», a déclaré le premier ministre Justin Trudeau dans un discours prononcé à la Chambre des communes lundi.

«Leur capture et leur arrestation par le gouvernement colonial manquaient profondément de respect. […] Ce sont des erreurs que notre gouvernement est déterminé à corriger», a-t-il ajouté.

Par conséquent, Justin Trudeau a confirmé «sans équivoque» que les chefs Lhats’asin, Biyil, Tilaghed, Taqed, Chayses et Ahan «sont entièrement exonérés de tout crime et de tout méfait».

Les chefs étaient des guerriers qui défendaient leur territoire, et non pas des meurtriers, a-t-il souligné, rappelant qu’ils étaient toujours des héros pour leur peuple.

Les six chefs actuels des Tsilhqot’in étaient au centre de la Chambre des communes durant le discours du premier ministre. Justin Trudeau visitera leur territoire cet été pour remettre aux Tsilhqot’in la déclaration d’exonération en mains propres.

En 1993, le gouvernement de la Colombie-Britannique s’était déjà excusé pour l’exécution des chefs tsilhqot’in. La première ministre de la province, Christy Clark, les avait ensuite exonérés en 2014.

Une plaque commémorative a été installée dans la municipalité de Quesnel, là où cinq des chefs sont enterrés.

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