Alexandre Cantin | Journal de Montréal
SEPT-ÎLES – Un travailleur déplore l’utilisation d’un formulaire en anglais par Rio Tinto-IOC pour accéder au site de la compagnie à Sept-Îles.
Daniel Blais considère que la compagnie minière fait fi de la Charte de la langue française qui prévoit que les entreprises du Québec fassent du français la langue de travail et utilisent le français dans les documents qu’elles produisent.
M. Blais, qui est un travailleur d’un sous-traitant de Rio Tinto-IOC, s’est présenté à la guérite mercredi matin afin de pouvoir accéder aux installations de la compagnie.
Il devait signer deux formulaires, dont un qui était rédigé en anglais.
L’homme ne maîtrise pas cette langue et a refusé de signer le document qu’il ne comprenait pas.
Une préposée lui a expliqué que le formulaire en français n’était pas disponible et lui a traduit le document. Daniel Blais a répété qu’il refusait de signer.
Il affirme qu’aucune autre solution ne lui a été offerte.
Mis au fait de la situation, son employeur a procédé à des vérifications auprès d’un représentant de la compagnie. Ce dernier prétend que M. Blais a été impoli avec les employées qui l’ont accueilli.
Daniel Blais nie avoir été impoli et affirme qu’il a simplement indiqué son désir de compléter toutes les démarches administratives de sécurité de la compagnie en français.
«On est à l’aube de 2019. J’ai l’impression qu’on recule. “Tu vas signer ça. Tu ne comprends pas, on va te le lire.” Ben voyons donc, c’est faire un pas de 50 ans en arrière. Ça n’a pas de bon sens», a conclu le travailleur, qui songe à porter plainte à l’Office québécois de la langue française.