[box] «Quand on rencontre des jeunes qui se posent des questions au sujet du bien-fondé de la chose politique […] je pense qu’il faut leur parler de femmes comme Francine»[/box]
De nombreuses personnalités du monde politique, syndical et communautaire ont rendu vendredi soir un dernier hommage à Francine Lalonde, cette ancienne députée du Bloc québécois décédée la semaine dernière.
Dans Le Devoir, 25 janvier 2014
par Karl Rettino-Parazelli
Une centaine de personnes se sont réunies dans un complexe funéraire de Pointe-aux-Trembles pour saluer la détermination et le courage d’une femme et d’une politicienne « exemplaire ».
Plusieurs militants et politiciens souverainistes de renom se sont succédé au micro, s’exprimant sous une photo de la défunte députée apparaissant tout sourire.
L’ancien chef du Bloc et ex-premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, a parlé d’une « femme de culture et de coeur ».
« Quand on rencontre des jeunes qui se posent des questions au sujet du bien-fondé de la chose politique […] je pense qu’il faut leur parler de femmes comme Francine et leur dire, ça, c’est le genre de modèle que vous devriez suivre. »
«Humaniste»
Gilles Duceppe, un autre ancien chef du Bloc qui a côtoyé Mme Lalonde pendant de nombreuses années, s’est souvenu de son impressionnante ténacité, autant dans sa vie politique que lors de son éprouvant combat contre le cancer. En un seul mot, l’ancien premier ministre Bernard Landry a qualifié Francine Lalonde d’« humaniste ». « Qu’est-ce qui peut nous consoler le plus de son départ ? La beauté de sa vie, a-t-il affirmé avant de lui lancer un ultime au revoir. Il y a longtemps que le Québec t’aime, jamais il ne t’oubliera. »
Par l’entremise de la ministre de la Famille et députée de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, la première ministre Pauline Marois a souligné la contribution de Mme Lalonde à la société québécoise, tout particulièrement en raison de son engagement dans le dossier des soins de fin de vie. « Par ses efforts, elle aura amélioré durablement la vie de ses concitoyens. »
La Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec a également annoncé lors de la soirée qu’une de ses salles de réunion sera nommée en l’honneur de l’ancienne syndicaliste.
L’ex-députée bloquiste Francine Lalonde s’est éteinte dans la nuit du 16 janvier dernier à l’âge de 73 ans. Elle a succombé à un type de cancer s’attaquant à la moelle osseuse.
Après une carrière d’une quinzaine d’années au sein de la Confédération des syndicats nationaux et un passage au Parti québécois comme ministre non élue dans le gouvernement de René Lévesque, elle a fait son entrée pour la première fois à la Chambre des communes en 1993 sous la bannière du Bloc québécois dans la circonscription de Mercier, devenue Pointe-de-l’Île depuis.
Jusqu’à son retrait de la vie politique en 2011, elle a notamment joué le rôle de critique en matière d’affaires étrangères et consacré ses énergies au dépôt répété d’un projet de loi sur l’aide médicale à mourir.
Selon le député bloquiste Louis Plamondon, Mme Lalonde a été la pionnière du débat sur l’aide à mourir dans la dignité, un enjeu délicat dont l’issue pourrait être scellée sous peu. À la reprise des travaux parlementaires, les députés de l’Assemblée nationale voteront un projet de loi consacré à cette question.
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