juin 2012

Chronique d’une Fête nationale à Montréal

Article de Catherine Duranleau et David Prince publié dans Le Devoir le 27 juin 2012

Devoir de défense

Nous avons le devoir de défendre le français dans les petites interactions du quotidien. De donner à cette langue nationale la place qui lui revient.

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Sur le terrain

Bien avant l’adoption de lois et les campagnes de sensibilisation dont font fi ceux qui désirent parler et commercer en anglais, c’est sur le terrain que doivent se faire les changements, que les citoyens doivent s’affirmer non seulement pour la sauvegarde et le respect du français, mais pour sa promotion.

Cette histoire démontre le peu de sensibilité dont font preuve certains anglophones à l’égard de l’importance du français dans la sphère publique au Québec. Cette indifférence à la culture locale est un symptôme que nous devons traiter rapidement, en affirmant sereinement et avec confiance notre présence et notre différence.

Langue française – L’urgence d’une stratégie

Article de Collectif d’auteurs publié dans Le Devoir le 27 juin 2012

«Sous toutes les latitudes, de la Chine à la Russie, du Brésil à l’Inde, des politiques linguistiques se décident, de nouveaux espaces linguistiques s’organisent et s’affirment.

La soumission, la démission et la résignation linguistiques constituent les véritables menaces pour l’avenir de notre langue.

Le « tout anglais » constitue une obsession d’un autre temps et d’un autre monde. Il est une impasse dont il faut au plus vite sortir dans l’intérêt des peuples ayant le français en partage.

Fête nationale à Montréal: une journée sous le signe du nationalisme québécois

Article de La Presse Canadienne publié dans 98.5fm.ca le 24 juin 2012

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«Réunis en tête de cortège devant une marée humaine et une série de pancartes — dont certaines sur lesquelles on pouvait lire «Charest dégage» —, plusieurs politiciens des scènes fédérale, provinciale et municipale ont marché dans les rues de Montréal, dimanche, pour célébrer la Fête nationale. […] Aucun député du Parti libéral du Québec n’a été aperçu dans la foule du traditionnel défilé des Géants, qui s’est mis en branle sous un soleil de plomb le long de la rue Sherbrooke. «C’est assez habituel (comme situation), mais les libéraux sont bienvenus aussi. C’est leur décision, mais ils sont invités.Je trouve ça dommage, parce que nous, on s’organise le plus possible pour que ce soit vraiment la fête de tous les Québécois, de tout le monde, peu importe leur opinion politique», a exposé le président du Comité de la Fête nationale, Mario Beaulieu. […]

Deux nouveaux «géants» de l’histoire du Québec ont fait leur apparition en cette 178e année de célébrations de la Fête nationale: le syndicaliste Michel Chartrand et la comédienne Denise Pelletier. Le président du Comité de la Fête nationale a dressé un bilan très positif du défilé. Selon lui, plus de 150 000 personnes y ont pris part, et ce, sans qu’un seul incident fâcheux ne soit rapporté. «On ne pouvait espérer mieux», a commenté Mario Beaulieu.»

Défilé de la Fête nationale sous le soleil

Article de Philippe Tesceira-Lessard publié dans La Presse le 24 juin 2012

«Politiciens, marionnettes géantes et Montréalais se sont donné rendez-vous cet après-midi sur la rue Sherbrooke pour le traditionnel défilé de la Saint-Jean-Baptiste. Un soleil de plomb était aussi de la partie.»

St-Jean sous le signe du nationalisme québécois

Article de Mélanie Marquis publié dans le journal hebdomadaire Métro le 26 juin 2012

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MONTRÉAL – «Réunis en tête de cortège devant une marée humaine et une série de pancartes — dont certaines sur lesquelles on pouvait lire «Charest dégage» —, plusieurs politiciens des scènes fédérale, provinciale et municipale ont marché dans les rues de Montréal, dimanche, pour célébrer la Fête nationale.

La chef du Parti québécois Pauline Marois, le leader néo-démocrate Thomas Mulcair, le chef bloquiste Daniel Paillé et la coporte-parole de Québec solidaire Françoise David ont tous pris part à l’événement. Étaient aussi présents l’ancien premier ministre Bernard Landry et l’ex-leader bloquiste Gilles Duceppe, ainsi que les présidentes de la FEUQ et de la FECQ, Martine Desjardins et Éliane Laberge.»

Des détaillants prêts à une guerre contre la loi 101

Multinationales et petits commerçants veulent conserver leur marque de commerce en anglais

Article de Jacques Dutrisac publié dans Le Devoir le 20 juin 2012

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«Après des années de tolérance, l’Office québécois de la langue française (OQLF) a décidé de sévir contre l’affichage des marques de commerce en anglais seulement. Mais les commerçants, dont plusieurs multinationales, n’entendent pas se laisser faire et contesteront vigoureusement ces dispositions de la loi 101.

Or, selon des documents dont Le Devoir a obtenu copie, les détaillants vont répondre par la bouche de leurs canons et contester devant les tribunaux ces dispositions de la Charte de la langue française. Le CCCD a obtenu un avis juridique du cabinet d’avocats Norton Rose. Rédigé en anglais...»

Une émeute contre la conscription en 1812

Extrait de l’article de Gilles Laporte publié dans Le Devoir le 18 juin 2012

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«Le 18 juin 1812, les États-Unis déclarent la guerre à la Grande-Bretagne. À titre de colonie anglaise, le Bas-Canada est aussitôt entraîné dans le conflit.»

«Le mois de juin correspond cette année au 200e anniversaire du déclenchement de la fameuse guerre de 1812, un anniversaire que certains voudraient voir célébré comme une grande démonstration d’unité canadienne. Pourtant, dès le départ, l’enrôlement obligatoire rencontra une certaine opposition, dont l’émeute survenue à Lachine du 1er juillet 1812 constitue le point culminant.»

«1812 s’inscrit donc bien parmi les épisodes de résistance des Canadiens français à l’enrôlement obligatoire ; une résistance qu’on avait déjà constatée durant l’invasion américaine de 1775 et lors de l’appel de la milice en 1794, et qu’on allait retrouver sous d’autres formes lors des crises de 1917 et de 1940.»

Voir l’article complet dans Le Devoir

Les enjeux linguistiques à l’ère de la mondialisation – table ronde au Forum mondial de la langue française (FMLF)

Extraits de l’article de Caroline Rodgers dans Le Devoir du 16 juin 2012, sur l’analyse de Jean Tardif, auteur du livre Les enjeux de la mondialisation culturelle et animateur d’une table ronde au FMLF

«Quels sont les enjeux linguistiques dans ce contexte de mondialisation culturelle ?

« La langue est le facteur culturel par excellence et l’instrument premier de socialisation à travers lequel on comprend le monde. En marginalisant une langue, on affecte la capacité de socialisation d’une culture. La diffusion d’une langue ne tient pas au fait qu’elle soit meilleure qu’une autre. Sa propagation suit plutôt la puissance : jadis le latin, plus tard le français, aujourd’hui l’anglais. On voit apparaître, avec la mondialisation culturelle, un système hiérarchisé des langues qui correspond à la hiérarchie de la puissance. Ce système marginalise de plus en plus de langues, y compris des langues importantes comme l’italien ou le néerlandais. Or la puissance ne tient pas qu’à la force des armes, mais aussi à la capacité de conquérir les esprits et les coeurs. À cet égard, l’hyperpuissance américaine reste dominante.»

Vivre en français au Québec, c’est s’ouvrir sur notre diversité

Dans sa chronique de samedi, consacrée à la pertinence de chanter en anglais au spectacle de la Fête nationale, Marc Cassivi y va d’une charge à fond de train contre ceux pour qui « le bilinguisme est encore perçu comme une menace à l’identité québécoise », « la frange radicale du mouvement nationaliste », les « réflexes réactionnaires » du mouvement indépendantiste, les « délires paranoïaques », etc. Monsieur Cassivi termine sa diatribe en m’accusant personnellement, à titre de président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et du Comité de la fête nationale, d’être « l’un des plus grands pourfendeurs de l’utilisation de la langue anglaise au Québec ».
Je suggère qu’on se calme un peu. (Voir la suite)

Dans le débat linguistique: deux poids, deux mesures

La semaine dernière, le MQF, ainsi que des médecins et divers intervenants concernés déploraient l’anglicisation du dernier hôpital francophone de toute la région de l’Ouest-de-l’Île de Montréal. L’événement est passé quasiment inaperçu dans l’actualité médiatique. Cette semaine, The Gazette déclenchait tout un tollé avec le fait qu’une équipe temporaire de huit intervenants sociaux anglophones avait été restructurée dans l’est de l’île. À la une, on titrait en gros caractères : Le futur des services en anglais remis en question ! Le lendemain, The Gazette se fendait d’un éditorial alarmiste, comme si une simple restructuration d’une équipe temporaire d’intervenants sociaux menaçait les services anglophones de santé. Ces services comprennent notamment, le McGill University Health Center, qui compte environ 11,000 employés !
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