10e édition de la Mission de paix sur le fleuve

Le Patriote

RAPPROCHER LES QUÉBÉCOIS-ES ET LES PREMIÈRES NATIONS

 

Du 28 juin au 9 juillet, l’organisation citoyenne du Drapeau de la Famille, avec la participation de la SSJB de Montréal, tenait la dixième édition de la grande « Mission de paix sur le fleuve Saint-Laurent », une expédition de plus de 10 jours en rabaska (canot) de Montréal à Québec. Cette activité vise à sensibiliser le public à la perspective autochtone sur notre monde. La Mission cherche de plus à tisser des liens d’amitié entre la nation québécoise et les Premières Nations.
À l’Anse-des-Mères (Bassin Brown), en ce dimanche 9 juillet, le Président général de la SSJB, Me Maxime Laporte, a tenu à accueillir les pagayeurs. Le groupe a ensuite entrepris d’escalader le grand escalier de plusieurs centaines de marches menant aux Plaines d’Abraham, où un arbre a été planté le temps d’une cérémonie autochtone.

SE RETROUVER EN NOUS ET ENTRE NOUS
Établis sur ce continent depuis des millénaires, ceux qu’on appelle les autochtones ont dû traverser moult épreuves dans leur résistance aux fléaux de l’invasion des Européens. Au Canada, leur histoire constitue une véritable odyssée tragique, marquée par la tyrannie d’un colonialisme qui perdure encore et par la violence, la dépossession, le racisme, l’assujettissement et l’assimilation qui en sont le prolongement, a affirmé monsieur Maxime Laporte.

Il a poursuivi: Les injustices d’hier se sont traduites en un malheur permanent. Ce qu’il ne faut jamais oublier, et ce qu’on doit retrouver, c’est cette alliance extraordinaire qui existait entre la plupart des Premières Nations et les premiers colons européens de la Nouvelle-France, devenus canadiens puis québécois. L’empreinte de la culture ainsi que des pratiques sociales et politiques des Premières Nations sur notre développement s’est révélée marquante au plan historique; une véritable source de métissage et d’enrichissement mutuel. Cette complicité naturelle et égalitaire – le rêve de Champlain – saccagée par l’envahisseur anglais, l’Église et l’État canadien, il faut la retrouver, cela au plus profond de nous, dans un esprit de paix et de solidarité, et en redonnant vie aux traités ancestraux, notamment le Wampum à deux voies du début du 18e siècle, dont on doit s’imprégner à nouveau.

 

RÉFLEXION SUR L’ENVIRONNEMENT ET SUR LE POUVOIR DES FEMMES
Yvan Bombardier, porte-parole de la Famille, a mentionné : Ce sont cinq Premières Nations et plusieurs membres des diverses communautés culturelles qui participent à ce projet et apprennent à vivre ensemble dans l’harmonie. La cohésion sociale est un concept clé chez les peuples autochtones, car sans cohésion, c’est la survie du groupe qui est menacée.

Il a tenu à faire valoir que La perspective matricentriste est un autre concept clé, car nous sommes tous enfants de la Terre-Mère, une « entité féminine ». L’importance des femmes n’est donc pas à négliger, ce que l’on oublie trop souvent dans le système patriarcal. Monsieur Bombardier a conclu en disant: Le fleuve Saint-Laurent a une valeur inestimable pour les Québécois, car tous s’en abreuvent et nous sommes composés d’eau à plus de 70 %. Naviguer en rabaska sur ce magnifique cours d’eau entre Montréal et Québec, c’est prendre conscience de sa richesse et de sa puissance au sein de la Terre-Mère.