GABRIELLE DUCHAINE – La Presse – 24 avril 2014
Si de tels propos avaient été tenus envers n’importe quelles autres nations ou communautés culturelles, n’aurait-il pas suscité davantage de dénonciation dans les médias francophones et anglophones ?
Vertement critiqué pour ses déclarations sur les séparatistes, au lendemain des élections provinciales, le conseiller de ville Jeremy Searl s’excuse. […] « Vous bénéficiez de quatre ou cinq ans sans la présence écrasante des séparatistes qui tentent de détruire notre économie et notre mode de vie… Peut-être que dans 10 ans, nous pourrons éradiquer le mouvement séparatiste, un peu comme on souhaite le faire avec l’argile du frêne, qui fait cependant moins de dégâts que les séparatistes. C’est un souhait pour l’avenir. »
Ses propos ont enflammé les réseaux sociaux, et il a reçu une pluie de critiques. Le maire de Montréal, Denis Coderre, a exigé des excuses. Deux semaines plus tard, M. Searl s’exécute. « Après avoir visionné dune vidéo de l’assemblée du conseil d’arrondissement, je reconnais que mes commentaires, même s’ils ne se voulaient pas méchants, étaient déplacés et donnaient une impression que je ne souhaitais pas », écrit-il dans une courte lettre envoyée à La Presse. « Je m’excuse complètement et sans réserve. »