Le Mouvement Québec français de la Capitale-Nationale (MQFCN) et la coalition « Uni-e-s contre la francophobie » ont organisé une conférence le 9 mars au restaurant Le Cercle à Québec dans le cadre de leur tournée nationale. Des personnalités et membres du MQFCN ont pris la parole, parmi lesquels Matthias Rioux, ex-ministre du Travail et cofondateur du MQF en 1972, Caroline Desbiens, chanteuse et porte-parole du MQFCN, François Talbot, président du MQFCN, Danielle Drolet et Mario Beaulieu, président du MQF.
Matthias Rioux a rappelé que c’est en partie pour contrer le discours d’intimidation et de culpabilisation à l’égard des promoteurs et des défenseurs de la langue française qu’il a participé à la fondation du Front du Québec français (1969) et du Mouvement Québec français (1972) avec François-Albert Angers, qui était président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal à cette époque. Il appelle à l’ouverture d’un véritable dialogue avec la communauté anglophone du Québec et du Canada.
Selon François Talbot, qui est aussi étudiant aux études supérieures à l’Université Laval, « il faut que les citoyennes et citoyens du Québec sachent qu’ils ne sont pas seuls à s’indigner et qu’il est de notre responsabilité de rejeter cette image nocive que l’on veut livrer de nous au monde. »
Mario Beaulieu considère «qu’en cette période électorale, nous serons plus vigilants que jamais et nous dénoncerons tout candidat qui tiendra des propos francophobes et québécophobes. » Il rappelle que « l’ensemble des partis et des organisations de défense et de promotion du français fait l’objet du discours francophobe le plus intense que le Canada ait connu depuis les années post-référendaires. C’est inacceptable et il faut persister à dénoncer cela aussi longtemps que le débat ne se fera pas de façon respectueuse. »
Danielle Drolet a dénoncé le dénigrement et le révisionnisme historique en tant que descendante des Filles du ROY.
Caroline Desbiens a clôturé l’événement en interprétant de façon magistrale la chanson d’Yves Duteil, « La langue de chez nous ».