À chacun son histoire

Chronique de Richard Martineau paru dans le Journal de Montréal du 9 octobre 2011.

Si l’on se fie à un rapport rédigé par la Coalition pour l’histoire, un regroupement d’intellectuels québécois qui a l’enseignement de l’histoire à coeur, c’est la même chose au Québec.

L’histoire des femmes, des autochtones, des immigrants (ce qu’on appelle l’histoire sociale) semble plus importante que l’histoire du Québec.

Bref, on fait la promotion du multiculturalisme au lieu d’enseigner l’histoire nationale du Québec.

«Le contenu du programme Géographie, histoire et éducation à la citoyenneté est surtout axé sur l’histoire des nations autochtones et de la diversité culturelle au Canada, soutient la Coalition, et ne fait en aucun cas référence à la nation québécoise et à son histoire.»

«Ce programme marginalise la question nationale au profit d’une approche sociale de l’histoire et traite comme secondaires des événements majeurs de l’histoire politique et nationale québécoise.»

Je me souviens de quoi?

Tout comme le cours d’éthique et de culture religieuse met la religion catholique (pourtant au coeur de l’histoire du Québec) sur le même pied que toutes les autres religions et croyances, le programme d’histoire du Québec traite l’histoire nationale comme «une histoire parmi tant d’autres».

De dire l’historien Éric Bédard, coauteur d’une étude sur l’enseignement de l’histoire : «L’offre de cours des départements d’histoire québécois néglige les grands événements de notre histoire nationale. On ne parle pas de la Conquête de 1759, des Rébellions de 1837, de l’histoire constitutionnelle du Québec, de la Révolution tranquille…»

Et après ça, on dit que notre devise est «Je me souviens» !

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