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Chantier de la Davie : Pas de Québécois compétents?

COMMUNIQUÉ  DE LA SSJBM

 

Québec doit cesser de couper l’OQLF
et de célébrer le fédéralisme canadien

MONTRÉAL, 9 mars 2016 – La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, par la voix de son Président général, Me Maxime Laporte dénonce fortement «l’arrogance» de la Davie qui recrute systématiquement ses hauts-dirigeants en anglais sans exiger la maîtrise de notre langue officielle et commune, le français. L’entreprise, qui exploite un chantier maritime à Lévis, laisse entendre qu’il n’y aurait supposément personne d’assez compétent au Québec pour combler ces postes. Par ailleurs, elle néglige de se conformer à la loi 101, notamment en ce qui a trait à la langue des relations de travail, la traduction française des équipements et au processus élémentaire de francisation.

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Les boss anglais
Monsieur Laporte a affirmé: «On a l’impression de reculer d’un demi-siècle en arrière, à l’époque où plusieurs grandes entreprises canadian refusaient de confier leurs postes de haute direction à des « French pea soups », considérés incapables de faire la job. La situation à la Davie n’est pas sans nous rappeler les déclarations en 1962 du sinistre président du CN, Donald Gordon, pour qui il était impensable de confier ne serait-ce qu’une seule des 17 vice-présidences de l’entreprise à un Canadien-français…»

 

Réinvestir, la responsabilité du gouvernement
«Mais avant tout, le gouvernement doit cesser de sabrer dans les ressources destinées à l’Office québécois de la langue française (OQLF). Le gouvernement Couillard a coupé 1,6 million de dollars dans le budget de fonctionnement de l’Office. Par ailleurs, comme si ce n’était pas assez, rappelons que le gouvernement a également coupé la moitié du budget des services de francisation en entreprise! C’est inacceptable, voire irresponsable, y compris d’un point de vue économique.»

 

Couper en francisation et en éducation, c’est s’appauvrir
«De manière évidente, nos intérêts nationaux et économiques commandent que nous défendions le droit fondamental des Québécois de travailler en français. Le non-respect par la Davie de la Charte de la langue française fait perdre des emplois de haut niveau et bien rémunérés dans la région de la Capitale nationale.»

«Par ailleurs, s’il est vrai que les compétences recherchées par la Davie se font rares au Québec, ce dont il y a lieu de douter, alors le gouvernement doit prendre la situation au sérieux et investir massivement dans les domaines de formation pertinents. Mieux encore, la Davie devrait elle-même contribuer financièrement au développement de ces expertises, de même que le gouvernement fédéral qui a accordé à la Davie quelques contrats dont celui de 700 millions de dollars pour le projet Resolve.»

 

Embrasser le fédéralisme canadien, c’est aussi s’appauvrir
«Ces contrats ne sont d’ailleurs que des restants de table comparativement aux 25 milliards octroyés au chantier Irving Shipbuilding Inc de Halifax et aux 8 milliards confiés à la Vancouver Shipyards Co. Ltd… Parmi les 15 000 nouveaux emplois qui seront créées au Canada dans les prochaines années pour soutenir ces développements industriels, comme d’habitude le Québec n’obtient donc que des peanuts.»

«Or, les besoins en matière navale d’un éventuel Québec indépendant créeraient certainement davantage d’emplois chez nous que le fédéralisme canadien, qui privilégie systématiquement les provinces anglophones», a conclu monsieur Laporte.

 

 

 

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