COMMUNIQUÉ DE PRESSE | SSJBM | 05/09/14
Maxime Laporte, le Président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, livrera une conférence-action demain près du parc Montmorency de Québec, alors qu’au même moment, le gouvernement canadien honorera non loin de là la mémoire de George-Étienne Cartier dans le cadre des célébrations devant mener au 150e anniversaire de la Confédération en 2017.
Le jeune Président a exigé que le gouvernement fédéral dévoile toutes les sommes qu’il compte investir dans les activités de « propagande » et de construction identitaire canadienne qui se tiendront d’ici 2017.
« Alors qu’Ottawa mène une politique d’austérité sans précédent, qu’il coupe dans le budget de Radio-Canada, fleuron de la culture francophone au Canada, Harper investira des sommes astronomiques pour célébrer la Confédération et ses Pères fondateurs. Or, je vous le dis, il n’y a vraiment pas de quoi être fier de la Confédération ; il n’y a rien à célébrer. »
« Le Canada est fondé sur des mythes qu’il faut absolument déconstruire. Par exemple, le mythe des deux peuples fondateurs. Longtemps, on y a cru et d’aucuns y croient toujours. Or, le Canada lui-même qui l’a rejeté, ce mythe. La reconnaissance, que ce soit de la nation québécoise, de la société distincte, d’un droit de véto pour le Québec, faut-il le rappeler, est inexistante dans la constitution canadienne. »
« La « Confédération » de 1867, terme évidemment mal choisi puisque le Canada n’en est pas une, c’est l’institutionnalisation de notre statut de minoritaire sur le sous-continent canadien. Elle a été adoptée sans consultation populaire et à la suite de l’élection la plus frauduleuse de l’histoire du Canada. »
« George-Étienne Cartier, qui fut impliqué dans le mouvement patriote, a ensuite carrément viré son capot de bord. Admirateur de l’empire anglais qui l’a d’ailleurs ennobli, il est l’un des grands responsables du scandale du Pacifique. 350 000$ ont été octroyés à l’époque à la caisse du Parti conservateur (bleu), ce qui équivaudrait aujourd’hui à plusieurs milliards en dollars. Que Harper se réclame de cet héritage, voilà qui porte au ridicule. »
« Le Canada n’est pas celui auquel voudraient nous faire croire les politiciens fédéralistes. Il s’agit d’un projet néocolonial, un projet d’affaires, lié essentiellement à la construction d’un chemin de fer Est-Ouest, lequel aura d’ailleurs été la cause de l’écrasement des Métis et de la pendaison de Louis Riel. »
« Cartier, qui a baptisé sa fille « Reine-Victoria » et qui a retiré le « S » de son prénom Georges pour faire plus anglais, a déjà dit : « Nous travaillons à notre tour à fonder ici une grande confédération […] mais notre objet n’est point de le faire par la création d’institutions démocratiques; non, c’est plutôt d’aider l’élément monarchique à prendre parmi nous de plus profondes racines. »
Monsieur Laporte plaide pour un meilleur enseignement de l’histoire nationale au secondaire, au cégep et dans les universités, pour que les Québécois soient mieux outillés pour comprendre leur histoire et soient plus conscients que l’histoire qui a été enseignée pendant longtemps est en bonne partie fondée sur des « mystifications ». « C’est l’histoire du vainqueur, pour ainsi dire. Or, on n’a pas le choix de rétablir les faits. »
Fondée par les Patriotes qui s’insurgèrent contre la tyrannie du régime britannique de l’époque, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui célèbre cette année son 180e anniversaire, veille à la défense les intérêts du Québec ainsi qu’à la promotion de l’histoire nationale, de la justice sociale, de la langue française et de l’indépendance.