Conférence de presse pour « Occupons Montréal, marchons pour le Québec »

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Montréal, le 26 octobre 2011 – « Nous tenons d’abord à affirmer notre solidarité avec tous ceux et celles qui participent au mouvement d’occupation des places financières, partout dans le monde. Au Québec, nous sommes doublement indignés : par la situation financière internationale et par la dépendance politique du Québec qui nous prive d’un État national capable d’agir» ont déclaré en chœur cinq personnalités reconnues pour leur implication dans les domaines de l’économie ou de la politique québécoise : Claude Béland, Pierre Paquette, Gilbert Paquette, Sébastien Ricard et Geneviève Boileau. « Nous invitons la population à faire connaître leur double indignation en marchant avec nous samedi prochain pour l’indépendance du Québec ».

Le coordonnateur de Cap sur l’indépendance, Gilbert Paquette a fait valoir que : « Le Québec est devant une double subordination anti-démocratique, celle à l’égard du système financier international et celle à l’égard de l’État canadien. Celui-ci nous prend la moitié de nos taxes et impôts -50 milliards par année – contracte en notre nom d’énormes déficits, sans que nous ayons droit au chapitre, en vertu d’une constitution que le Québec n’a jamais signée. Nos taxes et impôts envoyés à Ottawa sont dépensés largement dans l’armement (navires et avions F-35) et le pétrole, à l’encontre des besoins des québécois, malgré un déficit fédéral énorme qui l’amène à couper dans les services aux citoyens. »

Pierre Paquette, quant à lui, insiste sur le fait que « La crise économique qui sévit aux États-Unis et en Europe et qui affecte tout le monde nécessite l’intervention du politique pour la solutionner. Et la seule façon de détenir tous les outils de contrôle pour intervenir, c’est en se donnant un état souverain. Une économie démocratique nécessite un État national complet. S’il y a une chose que démontre la crise financière, c’est l’importance des États complets, souverains qui sont mieux outillés pour faire face aux crises que les États sub-nationaux comme le Québec. »

Claude Béland a tenu à faire la liste des outils économiques à récupérer : « La réglementation des banques échappe au Québec actuellement ; l’autorité des marchés financiers du Québec a un pouvoir limité et est contestée par un projet centralisateur fédéral ; l’accord de libre-échange Canada-UE se discute en vase clos sans que les représentants du Québec ne soient à la table de négociation, risquant de remettre en cause des acquis relatifs à la culture, aux mesures sociales et à l’exploitation de nos richesses naturelles et agricoles. Qui plus est, a-t-il ajouté, la politique internationale est gérée par le Canada sans le Québec et en l’absence de toute proposition proactive visant à civiliser le système financier international. »

Geneviève Boileau qui campe actuellement au Square Victoria pour « occuper Montréal » a fait valoir que : « L’indépendance est une fin, la liberté de décider de notre avenir, mais en même temps un moyen vers une société meilleure, ce n’est qu’avec l’indépendance qu’on pourra arriver au projet de société plus démocratique, plus juste et plus durable que l’on espère réaliser chez les gens de ma génération. »
Invitation à manifester
Le réseau Cap sur l’indépendance invite toute la population, y compris les militants d’Occupons Montréal, à manifester solidairement le 29 octobre, à 13h30, à la Place du Canada qui sera rebaptisée pour l’occasion la Place de l’indépendance.

« Le mouvement des « indignés » qu’appuie Cap sur l’indépendance est une lutte contre l’impuissance, le cynisme et la démobilisation, tout comme celle entreprise par le réseau Cap sur l’indépendance en mai dernier. Nous sommes au début de ce qui commence et ce qui commence c’est la prise en charge démocratique de nos affaires, en fonction de nos valeurs, en lien avec tous ceux et celles qui veulent construire une économie équitable, un monde plus juste dans un pays indépendant, le Québec. » ont conclu les porte-parole à la conférence de presse.

Rappelons que l’artiste Sébastien Ricard du groupe Loco Locass et l’auteur et comédienne Catherine Dorion sont les deux porte-parole officiel de la Marche pour l’indépendance qui se déroulera samedi 29 octobre prochain.

• L’ex-président du Mouvement Desjardins, Claude Béland est aujourd’hui président de Mouvement démocratie et citoyenneté et de la Fondation Lionel-Groulx.
• Geneviève Boileau est secrétaire générale du Mouvement progressiste pour l’indépendance du Québec et militante de « Occupons Montréal ».
• Gilbert Paquette est président des IPSO (Intellectuels pour la souveraineté) et coordonnateur de Cap sur l’indépendance, un regroupement de 22 organismes de promotion de l’indépendance du Québec.
• Pierre Paquette est économiste et, jusqu’à tout récemment leader parlementaire du Bloc Québécois et député de Joliette.

Pour plus d’informations concernant la marche