Article de Manon Corneiller publié dans le Devoir le 8 février 2012
Reprendre les discussions constitutionnelles pour répondre aux attentes du Québec? «Pas maintenant» et peut-être même «jamais». Modifier la Constitution pour les mêmes raisons? «Une tâche impossible».
Réunis pour une conférence sur la «question du Québec» à l’Université de Toronto, plus d’une centaine d’universitaires, de juristes et de politiciens du Québec et du reste du Canada n’ont pu que constater le fossé les séparant. Alors que les Québécois croient toujours à la nécessité d’une réponse constitutionnelle, leurs vis-à-vis craignent comme la peste d’ouvrir un panier de crabes et de revivre les angoisses passées.
Quand le professeur et ancien député péquiste Daniel Turp a demandé aux participants s’ils jugeaient possible de voir la reconnaissance de la nation québécoise enchâssée dans la Constitution, seulement une poignée ont levé la main. Et ce n’est pas parce que plusieurs ne le souhaiteraient pas.