Lettre ouverte des membres de la Commission des états généraux sur la souveraineté publiée dans Le Devoir le 30 mai 2012
«Au cœur de ce printemps de tous les mécontentements, de partout au Québec s’élèvent un désir et une volonté irrépressibles de remettre en question les conditions du vivre-ensemble.
Devant cela, rien ni la loi ne semblent pouvoir faire barrage. Le statu quo qui, hier encore, nous tenait lieu de raison commune, ne parvient plus à garantir la paix sociale. C’est une certaine idée du Québec, de son avenir, au fond, qui bat de l’aile, et c’est une part de nous-mêmes qui en souffre, blessée dans son amour-propre.
Nous revoilà dressés les uns contre les autres, en grand danger de tout perdre pour sauver ce qui va mourir. Ces heures inquiétantes, il faut les vivre, car dans le face-à-face de deux Québec se dévoile, un moment, ce qui nous unit envers et contre tout et qui est immortelle : la liberté.
[…]
Une page de notre histoire s’achève, un monde nouveau se lève. Les états généraux sur la souveraineté du Québec sont une occasion historique de reconnaître et de rendre opérante l’essentielle liberté qui est le passé, le présent et l’avenir du Québec.
Nous sommes arrivés à ce qui commence».